Pr Théophile Gnagne : « EAA est de retour !»
Nommé en conseil des ministres extraordinaire de Ouagadougou le 23 février dernier, le nouveau administrateur provisoire de l’agence panafricaine Eau et assainissement pour l’Afrique (EAA) est à un peu plus de 100 jours de service. Et c’est pour donner un aperçu sur le fonctionnement de l’institution qu’une conférence de presse a été animée ce jeudi 11 juin 2015 à son siège. Objectif, informer le public sur, entre autres, la reprise des activités, la réintégration du personnel licencié, la remobilisation des partenaires techniques et financiers.
De la rentabilité du secteur de l’assainissement
« Pour nous aujourd’hui après 100 jours, le bilan est positif. EAA est de retour et malgré les difficultés apparentes, nous pensons que nous avons tous les ressorts pour rebondir de cette situation ». Tel est le bilan que fait le Pr Théophile Gnagne, depuis son installation comme administrateur provisoire d’EAA, qui faisait face jusqu’alors à une crise qui a emporté son Secrétaire exécutif, Idrissa Doucouré.
Le Pr Gnagne affirme que l’une des premières actions a été la « réintégration sans exception de l’ensemble du personnel licencié ». « Des échanges ont été engagés pour qu’ensemble les bases de cette période transitoire soient jetées », a-t-il ajouté.
Il affirme par la même occasion s’être engagé depuis sa nomination à recourir aux partenaires pour permettre « la remobilisation des ressources nécessaires pour un fonctionnement effectif de l’institution ». L’administrateur provisoire d’EAA indique qu’une demi-douzaine de projets ont été élaborés et soumis pour financement et espère pouvoir réaliser sur cette période des projets à hauteur de 6,5 milliards de F CFA sur l’ensemble du réseau EAA.
Le Pr Théophile Gnagne est convaincu de la rentabilité du secteur de l’eau, surtout celui de l’assainissement au même titre que bon nombre de secteurs stratégiques. Il a ainsi cité le cas de la filière café cacao de son pays d’origine qu’est la Côte d’Ivoire. « L’assainissement est un secteur aussi rentable que le café et l’or », a-t-il clamé avant de revenir sur la nécessité de la reprise effective des activités de l’institution.
« Nous avons toute notre place »
Et c’est partant sur cette base qu’il dit être « patiemment et obstinément » en train de construire le retour entier de l’institution dans le concert des acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement. « Nous avons toute notre place », a-t-il déclaré.
Eu égard au fait que plus de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’assainissement, M. Gnagne rassure. Il estime que la meilleure chose qu’EAA peut donner, c’est sa capacité de faire des propositions « innovantes » allant dans ce sens.
Et cette capacité de sortir le secteur de l’eau et de l’assainissement de la situation dans laquelle elle se trouve est selon lui un facteur déterminant. Cela devrait donc encourager les partenaires à reprendre contact avec EAA.
L’apport du Sénégal pour la normalisation
Ainsi donc, les Etats ont besoin de cet instrument « important » pour qu’enfin l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement soit une réalité dans la poursuite des objectifs du millénaire pour le développement.
Les efforts du Sénégal dont l’un des « fils a failli » dans la gestion et qui œuvre pour la normalisation de la situation ont été salués par l’actuel administrateur. Ce dernier devrait en principe quitter ses fonctions le 22 février 2016.
Séance tenante, le nouveau site web (www.ws-africa.org) de l’organisation a été présenté aux hommes et femmes de médias présents au cours de la conférence.
Oui Koueta (stagiaire)
Burkina24
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