Burkinabè de l’extérieur : Piqûre de rappel du Tocsin à l’endroit des candidats aux élections
Le Tocsin attire l’attention des candidats aux élections sur le sort des Burkinabè de l’extérieur.
La course au palais de Kosyam est lancée. 14 candidat (es) pour un fauteuil. Chacun sillonne les provinces pour convaincre les électeurs d’effectuer le bon choix (le sien) le jour des élections. Tous voient l’état du pays réel, du pays profond. Bonne chance à tous. Que le meilleur gagne.
Que celui qui est élu soit véritablement le Président de tous les Burkinabè (de l’intérieur et de l’extérieur). Le TOCSIN, fidèle à son idéal d’intégration, de paix et de tolérance, écoute de près les discours des uns et des autres. Le TOCSIN regarde les gestes et les actes de chacun(e) des candidat (es).
Des promesses sont faites. Mais vous les candidat (es), vous ne devez pas oublier que ces élections ouvertes, pour la première fois au cours de la 4e République, est le fruit de plusieurs années de lutte du peuple burkinabè qui a conduit à l’insurrection populaire. Naturellement Le TOCSIN souhaite des élections apaisées, crédibles et transparentes.
Pour la continuité de l’Etat, le TOCSIN voudrait rappeler à tous (tes) qu’une loi a été votée et promulguée par le décret n°2009-395/PRES du 03 juin 2009 sur le vote des Burkinabè de l’extérieur. C’est l’un des principaux plaidoyers du TOCSIN depuis bientôt deux décennies. En 2010, des prétextes ont été avancées pour reporter l’accomplissement de ce droit. Le TOCSIN avait brandi un carton rouge au pouvoir en place. En 2015, pour des circonstances exceptionnelles, le droit de vote des Burkinabè de l’extérieur a été de nouveau reporté. Le TOCSIN souhaite vivement que de faux prétextes ne soient plus imaginés en 2020 pour mettre sous boisseau l’application de la loi de 2009. Car en la matière, le Burkina Faso n’invente rien. Si nous ne savons pas comment rendre véritablement la citoyenneté à nos compatriotes de l’extérieur, ayons simplement le réflexe d’aller voir chez nos voisins : la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée, le Sénégal, le Bénin… La diaspora de ces pays participe aux élections présidentielles. Certains de ces pays disposent même d’un ministère en charge de la diaspora. Il nous suffit de nous inspirer de ces exemples réussis. Cela participera à la consolidation de notre démocratie, car une partie des Burkinabè (ceux de l’extérieur) ne se sentira plus marginalisée.
Le deuxième point concerne la participation pleine et entière de la diaspora au développement du pays. Une politique dans ce domaine est possible. Il faut que nous nous inspirions, une fois de plus, des expériences de nos voisins. Il ne s’agit pas de fondre cette question dans le moule de politique de population pour la rendre invisible mais d’en faire un point essentiel des politiques publiques.
Merci aux candidat (es) de prendre ces éléments en considération dans leur campagne, et au futur Président du Faso de rendre effectif au cours de son mandat la mise en œuvre de ces engagements.
Ouagadougou, le 25 novembre 2015
Pour l’Association Le Tocsin
Le Président du bureau exécutif
Arouna SAVADOGO
Officier de l’ordre du Mérite
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