Le CIFDHA diagnostique la campagne électorale : « Des t-shirts vendus à 200 F CFA »
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet sur « l’engagement des jeunes pour des élections apaisées et le renouveau de la démocratie du Burkina Faso », le Centre d’information et de formation en matière de droits Humains en Afrique (CIFDHA) a organisé une conférence de presse pour faire le point de ses activités ce samedi 28 novembre 2015 à Ouagadougou.
Le bilan des différentes activités menées par le Centre d’information et de formation en matière de droits Humains en Afrique (CIFDHA) a trait à la « surveillance, documentation et rapportage des violations des droits Humains, des écarts de discours des candidats et de tout acte visant l’incitation ou à caractère violent, ethnique ou régionaliste ».
De la campagne électorale pour les élections couplées au Burkina, Urbain Yaméogo président du CIFDHA l’a qualifiée « d’apaisée », mais note aussi des actes, des propos et des attitudes « susceptibles de constituer des entorses à la loi et des atteintes aux droits de l’homme ». Ainsi cite-t-il les affichages anarchiques des posters de candidats et à des lieux non autorisés, l’arrachage d’affiches, des propos ou discours équivoques et injures des adversaires et la vente de t-shirts.
Des t-shirts à 200 F CFA. « Il nous a été rapporté une distribution déguisée de t-shirts. A des coûts insignifiants, 200 F CFA, un parti politique a fait vendre des t-shirts à ses militants et sympathisants » a informé le CIFDHA dans sa déclaration. A la question de savoir de quel parti il s’agit, Urbain Yaméogo répond : « des partis comme le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, NDLR) avait la couleur orange comme symbole du parti (…).
Certains nous ont rapporté que des t-shirts ont été vendus à 200 F CFA. Au regard du prix des t-shirts sur le marché, cela s’apparente à une distribution déguisée ». Le CIFDHA a également dénoncé certains discours comme celui de Adama Kanazoé à Ziniaré ou celui de Salif Diallo à Ouahigouya. Mais sur ce dernier, l’organisation tempère : « nous attendons d’écouter la bande sonore avant de pouvoir nous prononcer spécifiquement ».
Meilleure campagne. « C’est l’une des meilleures campagnes qu’on a vu. Tout est bien parti pour que le processus aboutisse » a fait remarquer le président du CIFDHA. Pour lui, il n’y a pas de germes pour une crise post-électorale. Quant aux différents sondages sur la présidentielle, le Centre affirme n’avoir pas « d’avis particulier à donner ». Selon Urbain Yaméogo, les sondages restent des sondages et la vérité se trouve dans les urnes.
Un des volets des activités qui porte sur le monitoring des droits humains au cours du processus électoral a permis de former 75 jeunes pour la surveillances des incidents. Le Centre compte s’appuyer sur ses résultats pour aider le gouvernement à renforcer le Code électoral.
Yannick Sawadogo
Burkina 24
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