Lutte contre le paludisme : Ouagadougou teste des biolarvicides.

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les biolarvicides de LABIOFAM

La ville de Ouagadougou, comme bon nombre de villes africaines, est infestée de moustiques, vecteurs de maladies telles que le paludisme. Dans le plan d’action de lutte contre cette maladie, l’UEMOA a choisi Ouagadougou comme ville pilote pour la mise en application d’une nouvelle stratégie : l’utilisation de biolarvicides.

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Le paludisme étant passé au stade endémique depuis quelques années, est  la première cause de mortalité et d’hospitalisationau Burkina, surtout chez les femmes et les enfants. Après l’initiative « Roll back malaria » (faire reculer le paludisme), l’utilisation de moustiquaires imprégnées et la pulvérisation à l’intérieur des domiciles, les acteurs de la lutte contre le paludisme à l’échelle africaine souhaitent renforcer leurs actions avec l’adoption d’une nouvelle stratégie qui consiste à s’attaquer aux nids de moustiques à l’extérieur des maisons d’habitation.

La réalisation du projet pilote de lutte contre le paludisme par l’utilisation de biolarvicides a été confiée à la mairie de Ouagadougou qui, sous la direction du maire Simon Compaoré et du Dr KAYENDE Pierre (coordonnateur du projet), a donné une conférence de presse ce jeudi 6 octobre afin de l’annoncer officiellement et de présenter l’équipe qui y travaille. Le ministère de la santé a quant à lui mis à la disposition de l’unité de gestion du projet, les experts nécessaires à sa réalisation. Aussi, la coopération cubaine par les laboratoires LABIOFAM assistera techniquement l’unité, en faisant le transfert de technologie de traitement par ses experts, et en assurant la disponibilité des biolarvicides et de l’insecticide.

Le but de la pulvérisation extra domiciliaire est de combattre les anophèles, les culex et d’autres types de moustiques, afin de diminuer la population de vecteurs de maladies. Les résultats attendues par les experts sont la réduction de 80% des larves de moustiques, et la baisse de 50% des cas de paludisme. Pour cela, ils utiliseront des produits biologiques et chimiques qui, selon les experts, ne sont dangereux ni pour l’homme ni pour l’environnement. Cependant, il est encore attendu l’arrivée du matériel technique pour procéder au lancement officiel et début des opérations.

au premier plan, le Dr KAYENDE Pierre, coordonnateur du projet. Ph. Burkina24

Après la phase pilote de Ouagadougou, le projet entend s’étendre à tous les pays de l’UEMOA (qui l’a financé à 1.225.806.044 de CFA), et plus tard à tous ceux de la CEDEAO. Cependant, les efforts doivent être poursuivis pour pérenniser l’action des biolarvicides car deux ans ne suffisent pas à éradiquer les nids de moustiques.  Pour le Dr KAYENDE Pierre, « On ne peut pas éliminer les vecteurs à 100%. L’OMS même reconnaît qu’un petit pourcentage puisse rester après traitement. Nous nous sommes alors conformés à leur chiffre de 20%, et ce reste ne constitue aucun danger. Mais si l’action se révèle concluante, avec le transfert de connaissances, le personnel local prendra le relais pour lutter à long terme contre les moustiques, pour que les 20% ne prolifèrent pas. Le produit dure 6 à 9 mois après application. Alors, nous maintiendrons la surveillance des gîtes pour savoir quand appliquer. »

Simon Compaoré, maire central de Ouagadougou, lors de la conférence de presse. Ph. Burkina24

 

Pour le maire central de Ouagadougou : « Les cubains ont fait de grandes preuves dans le domaine de la santé et même les USA sont forcés de le reconnaître. Alors il n’y a pas de raisons de penser qu’ils viendront nous donner de mauvais produits ; leur réputation est en jeu sur ce projet continental. Nous avons réuni tous ces experts ce matin pour qu’ils puissent clairement vous expliquer de quoi il s’agit, puisque je ne suis pas moi-même expert en la matière. Nous continuerons nos actions de sensibilisation et le contrôle pour éviter que les nids de moustiques que sont les fosses septiques à ciel ouvert ne prolifèrent à travers la ville. Il y a des agents dehors tous les jours, mais il y a des récalcitrants pour qui il faut une action plus forte. Pour eux, nous prévoyons des sanctions. Nous sollicitons la coopération des citadins, et le soutien de la presse pour sensibiliser et dénoncer. »

 

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Un commentaire

  1. Le project de lutte contre le paludisme est un project de sauvetage humaine, alors mes vivent remerciement a l’?quipe de ougadougou/mes f?licitations et encourgement.

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