Développement économique et social: l’heure du Niger a t-elle sonné?
Uranium, et aujourd’hui, pétrole, voici un certain nombre de ressources du sous-sol dont regorge le Niger. Longtemps mis en minorité et classé parmi les pays cherchant à sortir de l’ornière, ce pays sahélien revient au devant de la scène mondiale, sur certains plans.
« Le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde… », telle est l’expression utilisée par la presse internationale et qui revient dans les échanges des grands décideurs de notre Monde, à longueur de journée, pour définir le pays de feu Hamani DIORI, premier Président de la république Nigérienne. Aujourd’hui, l’appel du sous-sol de ce pays longtemps laissé à la traîne, donne des envies folles à l’ensemble des pays riches désirant imprimé leur suprématie à la marche du Monde.
La première matière qui attise la convoitise et le tiraillement des différentes puissances est l’uranium. A longueur de journées, les occidentaux sont les premiers à sonner l’alarme en accusant les asiatiques de tous les noms d’oiseaux. La presse de cette partie du monde lance aux yeux des chinois leur avidité de matière première et leur propension à s’implanter sur toutes les parties du globe.
La seconde matière qui ouvre la porte à une flopée d’acteurs travaillant dans la Coopération Internationale est le pétrole. Aujourd’hui, le pays a entamé l’exploitation de ses premiers barils.
Toutes ces matières mettent ce pays au-devant de la scène internationale. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des Niger si l’exploitation de ces produits n’entraînait pas une cohorte de désagréments. En effet, l’uranium a toujours été taxé de produit duquel le pays ne tire pas une bonne marge bénéficiaire et ce, comme un grand nombre de pays africains dont le sous-sol leur est plus un handicap qu’un avantage. Pour le cas spécifique du Niger, la ruée vers le yellow cakes provoque parfois des remous sociaux dans le pays, et même, dans le monde entier. Outre cet état des choses, le Niger, comme un grand nombre de pays sahéliens, est confronté à une grave sécheresse. A cela, s’ajoute la crise libyenne qui a déversé son lot de réfugiés, occasionnant des désagrégements profonds des structures sociales. Cette posture du pays est le terreau favorable sur lequel Alqaida au Maghreb Islamique (Aqmi) tente d’étendre ses tentacules. Cela est donc un facteur de rapprochement du Niger avec des alliés, dont la philanthropie cache mal des desseins inavoués.
Petit bémol, le progrès de ce pays n’est pas uniquement le fait des produits de son sous-sol. Des hommes et des femmes, jours et nuits y travaillent à donner plus d’espoir à ce peuple. Eux, c’est, en général, l’ensemble des nigériens. Plus particulièrement, ce sont les footballeurs de ce pays. Appelé les Ména, ces footballeurs ont réussi l’exploit de qualifier leur pays à la prochaine coupe d’Afrique des Nations, Gabon-Guinée Equatoriale. En prime, leur entraîneur Harouna DOULLA, a été élu Meilleur Entraîneur Africain de l’année. Ce sont là de longues années de travail assidu qui se trouve ainsi récompensé. Pour cette nouvelle année qui s’annonce, le Monde devrait apprendre à compter avec ce pays qui sera, peut-être, l’un des plus émergents du Monde, même si les vieux démons des influences externes ont poussé les autorités à choisir un entraîneur européen, en l’occurrence Roland COURBIS pour accompagner Harouna DOULLA dans ses fonctions d’entraîneur.
Yellow cakes : nom donné à l’uranium.
Rialé
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Ne pas oublier que jusqu’? la fin des ann?es 70, le Niger ?tait en avance sur bien des pays ouest-africains (dont la Haute-Volta). Son excellente sant? financi?re a permis le rel?vement des indicateurs sociaux et l’ach?vement de nombreux chantiers de d?veloppement (immeubles, routes, agricultures, t?l?vision qui maillait tout le pays, pays qui fait partie des plus grands d’Afrique). Les perspectives li?es ? l’uranium semblant illimit?es, les bailleurs de (au) fonds ont pouss? le pays ? s’endetter plus que de raison. D?but des ann?es 80, des ?v?nements impr?vus sont venus d?r?gler la m?canique, notamment les catastrophes de Three Mile Island et Tchernobyl. L’uranium n’?tait plus bancable. Le d?but de la chute aux enfers pour ce pays.