« Club d’éveil des filles » pour booster l’éducation de la jeune fille

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Les chiffres sont parlants : en 2010/2011, au premier cycle de l’enseignement secondaire, le taux d’achèvement est de 14, 3% pour les filles contre 21,2% pour les garçons.  De 2004 à 2008, au niveau de l’enseignement primaire, le taux de scolarisation des garçons est passé de 70,3% à 89,4% pendant que celui des filles a stagné à 61,5%. Les disparités sont donc grandes entre filles et garçons. Le Ministère des enseignements secondaire et supérieur (MESS) a décidé d’agir : le programme d’habilitation  et son bras d’exécution, les clubs d’éveil des filles.

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Le programme d'habilitation des filles scolarisées vise l'accès, le maintien et la réussite scolaire des filles Ph : DCPM/MESS


Au  niveau du MESS, on explique les faibles résultats des filles  au niveau de l’accès, du maintien et de la réussite scolaire par ces raisons : le manque de confiance en soi, la pauvreté, les violences, le mariage forcé et ou précoce, les travaux domestiques, les grossesses précoces, les maladies sexuellement transmissibles.
Des études menées ont permis d’estimer que les filles étaient plutôt désarmées face à tous ces problèmes. On a donc décidé de leur donner un arsenal de défense, dont le nom est « programme d’habilitation des filles scolarisées », financé par l’UNICEF. « L’habilitation des filles consiste à leur donner la chance d’acquérir les capacités ou de renforcer leurs compétences afin de leur permettre de prendre des décisions judicieuses et responsables concernant leurs propres vies », a expliqué Rasmata Ouédraogo, directrice de l’éducation des filles et de la promotion du genre (DEFPG), la tutrice du programme.

Le programme d’habilitation : qu’est-ce que c’est ?

Il a deux volets, ce programme : l’un donnera aux filles une autonomie d’esprit et l’autre, une autonomie financière. La première autonomie sera donnée aux filles par le biais de la principale arme du programme : les clubs d’éveil des filles. Composés d’élèves, des filles, elles seront formés et formeront à leur tour les filles issues de milieux défavorisés.

Des filles du lycée provincial de Zorgho lors du lancement du Club d'éveil des de Zorgho le 18 janvier 2012 Ph: DCPM/MESS

Il s’agit de cours d’appui dispensés hors des heures de cours classiques sur certaines disciplines pour lesquelles on pense que les filles ne sont pas « fortes » comme les maths et la physique chimie. Egalement des cours spécifiques afin de faire des filles, de futurs leaders et des campagnes de sensibilisation aussi bien des filles que de leurs parents sur la sexualité, les mariages précoces et forcés, les travaux domestiques.
Le second volet du programme consistera à créer des activités génératrices de revenus pour lesdites filles, précisément la fabrication de savon.
Le programme, pour commencer, a été lancé le mercredi 18 janvier 2012 dans trois provinces où sont enregistrés les plus faibles résultats du Burkina. Il s’agit du Yatenga au CEG de Oula, du Namentaga au CEG de Yalgo et du Ganzourgou au lycée provincial de Zorgho.

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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