SNC 2012 : La conférence inaugurale, pour une vraie connaissance des apports de la culture
La SNC a été placée sous le thème « L’apport du patrimoine culturel et de la création artistique dans l’essor des collectivités territoriales ». Ses principaux responsables se devaient d’en expliquer les fondements de ce choix au grand public. C’est en cela que les organisateurs ont choisi Monsieur Jacob YARABATIOULA, sociologue et expert de la culture pour mener une réflexion sur le thème, à la salle Rosario Chiquette (ex-Patro).
C’est devant un parterre d’élèves, d’enseignants et de journalistes que Monsieur Jacob YARABATIOULA a décidé de livrer ses connaissances au public. Il a levé un coin de voile en présentant l’appréhension que le commun du décideur avait de la culture. Pourtant par sa force créatrice dans les processus de changement, la culture doit être prise en compte dans le processus de développement. Des échecs sont survenus dans le cadre de certaines politiques de gouvernance quand la culture avait été mise à l’écart. Ce thème permet donc de mener une réflexion sur une matière essentielle de notre existence, c’est-à-dire la culture.
Le conférencier a révélé aussi que rares sont les communes qui bénéficient de leur patrimoine culturel. Par contre, les potentialités culturelles sont nombreuses et peuvent permettre d’affermir nos sociétés et même amener les créations artistiques à nourrir ce patrimoine qui n’est pas figé.
Longtemps mis à l’écart par les grandes institutions comme la Banque Mondiale, la culture occupe une place importante dans la politique de l’institution suscitée. Au Burkina Faso, le gouvernement a mis en place La Politique Nationale de la culture et la prend en compte dans la SCADD.
Pour finir, le conférencier a expliqué au public les différents apports de la culture. Au niveau social, elle est un levier d’intégration sociale, d’aménagement, d’attractivité du territoire, d’identité et de paix. Pour que les choses aillent de l’avant, il en appelle aux gouvernants qui doivent créer des cadres juridiques propices, des mesures fiscales incitatives et des aides structurelles. Quant aux collectivités, elles doivent procéder à l’aménagement de leur territoire, prendre des mesures fiscales, mettre en place des politiques culturelles adaptées, créer des projets culturels et développer la coopération décentralisée. Quant aux artistes, ils doivent se constituer en force de proposition, procéder à leur propre formation et professionnalisation et être toujours eux-mêmes, c’est-à-dire être libre d’expression.
Pour élucider ses propos dans l’apport de la culture à l’économie, le conférencier a pris les exemples de Ouagadougou avec le Reemdoogo qui rapporte beaucoup à la commune, et le Centre de Développement Chorégraphique, et Koudougou avec l’association Benebnooma, structure organisatrice de Nuits Atypiques de Koudougou qui, jusqu’en 2008, a apporté un bénéfice de huit cent millions (800 000 000Fcfa)
Il importe donc que les politiques et les créateurs s’accordent pour faire rayonner davantage notre culture dans le concert des nations.
Rialé
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !