Crise au Mali et en Guinée Bissau : La CEDEAO fléchit mais maintient la pression

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fléchi ses positions face aux crises qui secouent la Guinée Bissau et le Mali, au cours du sommet des Chefs d’Etats ce jeudi 3 mai 2012 à Dakar au Sénégal.

L’Organisation sous-régionale a décidé que l’envoi de ces forces en attente au Mali se ferait à la demande expresse des autorités de transition, s’alignant ainsi sur la position du chef de l’ex-junte, le capitaine Sanogo.

Le sommet a par ailleurs encouragé les autorités de transition maliennes dans les efforts vers la résolution de la crise et surtout à accélérer le processus. Par contre rien n’a été filtré relativement à la durée de la transition dans ce pays.

A Dakar, les Chefs d’Etat ont confirmé leur volonté d’instaurer une transition de douze mois en Guinée Bissau. Là aussi, contrairement à l’exigence initiale qui était le retour au pouvoir du président de transition, la CEDEAO recommande plutôt que l’Assemblée nationale bissau-guinéenne renouvelle son bureau dont le nouveau président assurera la fonction de chef d’Etat par intérim.

Rappelons  que la junte bissau-guinéenne avait refusé le retour du président de transition déchu Raimundo Pereira. La CEDEAO exige par ailleurs la libération des personnes détenues dans le cadre du putsch du 12 avril dernier.

Elle préconise  la désignation d’un Premier ministre de consensus pour conduire un gouvernement de large ouverture. Le sommet de Dakar a par ailleurs décidé de l’envoi d’une force ouest-africaine à Bissau pour garantir le retrait de la Mission des soldats angolais (Misiang).

Enfin, le Président nigérian Goodluck Jonathan jouerait le rôle de médiateur aux côtés de Blaise Compaoré pour le traitement de la crise du Nord Mali.

Sources :rfi.fr