Situation alimentaire au Sahel : les uns mangent, les autres meurent de faim
L’inégalité est la règle dans le monde. Pendant que les Occidentaux se préoccupent de leur portefeuille qui se vide, les Sahéliens pleurent parce que leur estomac se ratatine. Au niveau des Sahéliens, pendant que les uns crient famine, les autres grignotent des mets raffinés à grand renfort de colloques, de réunions et de banquets dont on ne sait pas toujours où se trouve l’utilité…
C’est un secret de polichinelle. L’Afrique sahélienne aura faim, et a même déjà faim, cette année. La période de soudure a déjà commencé. Les prix des céréales grimpent dans les marchés. Qu’on fasse un tour à l’intérieur des pays concernés et l’on verra qu’il n’y a plus de greniers et que les paysans regardent avec désespoir le ciel qui met du temps à pleurer.
Sait-on qu’à Ouagadougou le plat de riz « par terre » de 100 francs ne suffit plus à rassasier un enfant de cinq ans ? Sait-on que le si vulgarisé « benga » tend à devenir un trésor ? Sait-on qu’au Nord-Mali des personnes peuvent faire une journée sans manger ?
Un peu de décence et de solidarité
Mais pense-t-on à cela quand on est assis autour d’une table joliment harnachée après de beaux discours prononcés pour la lutte contre tel ou tel fléau ? Sait-on que quand la télé montre de belles tables chargées de victuailles, de pauvres hères la regardent en avalant, non pas la salive de l’envie, mais la bile de la nécessité ?
Peut-être qu’on ne le sait pas, sinon, on organiserait moins de cérémonies budgétivores avec des « un cocktail sera servi à la fin » aussi délicieux que leurs gloutonnes factures. On ne parlera pas de ces solennelles remises de dons de vivres qui frisent plus le « m’as-tu vu ? » qu’un désir réel d’aider son prochain. Tous les livres saints le disent : la meilleure charité est celle qui est faite sans tambour ni trompette.
Il est peut-être temps de faire preuve d’une certaine solidarité, même de circonstance, envers ces Burkinabè, ces Nigériens, ces Maliens, ces Africains qui traversent des moments difficiles. Mais on ne s’adresse pas seulement qu’aux gouvernants. Les voisins de ces Africains aussi doivent mettre la main à la pâte. Il n’y a aucune gloire à manger très-bien devant la mine affamée de celui qui partage votre mur mitoyen.
Faut-il encore parler de nos amis et co-planétaires, les Occidentaux ? Eux qui ont été gâtés par la nature (récoltes abondantes, nourriture à jeter par-dessus la poubelle, etc.) mais qui monnayent l’accès de ces richesses, préférant les laisser pourrir que d’en faire profiter ceux qui partagent la même sphère terrestre qu’eux ? Si l’être humain était si conséquent avec lui-même, aucun être humain ne devrait souffrir de faim sur cette terre. Evidemment, ce serait le paradis. Mais il est écrit qu’on n’accède au paradis que par la porte de la mort…
Qu’à cela ne tienne. Pour l’instant, le Sahel est déclaré en famine et certains comportements sont indécents. Que les premières dames, les Chefs d’Etats, les ministres et les riches de tout acabit se le tiennent pour dit. Inutile de remuer le couteau dans la plaie.
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Le droit ? l’alimentation a ?t? reconnu par le pacte international sur les droits ?conomiques sociaux culturels de 1966 dommage que de nombreux pays pour la plupart qui sont partie ? ce pacte l’ignorent et ne mettent pas en place des politiques coh?rentes pour en faire une r?alit?. C’est triste et dommage.