Blaise Compaoré, médiateur de la crise au Mali : « Nous ne sommes pas des cow-boys qui cherchent du travail »
A l’issue du mini-sommet de la CEDEAO sur le Mali, qui s’est achevé ce samedi 7 juillet 2012 à Ouagadougou, le médiateur de la CEDEAO pour la crise malienne, le président du Faso, Blaise Compaoré, a accordé une brève interview à la presse. Il s’est notamment exprimé sur le sort du Premier ministre Cheick Modibo Diarra dans le futur gouvernement d’union nationale et sur l’intervention militaire au Nord Mali. Il souligne que cette intervention doit se faire suivant une procédure bien déterminée et qu’il ne fallait pas intervenir pour intervenir. « Nous ne sommes pas des cow-boys qui cherchent du travail », a-t-il dit. Mais lisez plutôt !
Monsieur le médiateur, que retenir de cette rencontre qui vient de s’achever ?
Blaise Compaoré : Nous comptons sur les Maliens. Il s’agit d’un problème important. Il faut que tous les Maliens soient mobilisés pour faire avancer ce processus, pour mettre fin à l’occupation d’une partie du territoire. Il faut que les nouvelles institutions soient protégées et que les élections démocratiques se tiennent dans un délai rapproché (…).
Aujourd’hui, à Bamako, nous sentons une grande fragilité des institutions. Au Nord, il y a une grande dégradation de la situation. Il nous fallait échanger les points de vue sur la manière dont la CEDEAO entendait mieux les appuyer dans cette résistance à l’occupation. Je pense que ce qu’il faut retenir, c’est la grande détermination des Maliens à se mobiliser dans une unité beaucoup plus forte.
Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra sera-t-il écarté lors de la formation du gouvernement d’union nationale ?
C’est aux Maliens de décider de comment ils entendent organiser ce gouvernement.
On reproche à la CEDEAO d’avoir trop attendu dans le déclenchement d’une intervention militaire au Nord Mali. Quand sera-t-elle déclenchée ?
Trop attendu ? Vous savez, c’est une crise à la fois institutionnelle et sécuritaire. Lorsque vous allez dans une intervention du genre, alors qu’il n’y a pas à Bamako un visage, cela pose un problème même à ceux qui arrivent pour une intervention. Il faut créer d’abord les conditions de présence d’institutions, d’Etat à Bamako et à partir de là, on pourra alors recevoir de ce gouvernement une disponibilité plus grande, plus nette pour être très utile au Mali. Il ne s’agit pas pour nous d’aller parce que nous sommes des cow-boys qui cherchent du travail. Non ! Nous allons pour faire du métier, mais pour être surtout utiles aux Maliens. Nous voulons et souhaitons le faire avec eux.
Le groupe de contact a souhaité que le président intérimaire Diocounda Traoré émette une requête à la CEDEAO afin qu’elle puisse déployer la force en attente. Pourtant, le président intérimaire est toujours en France et sa sécurité n’est pas assurée à Bamako. Cette recommandation est-elle réaliste ?
Nous sommes conscients de cela. Nous avons indiqué qu’il fallait que le gouvernement du Mali travaille avec la CEDEAO pour assurer la sécurité du président de la République et des institutions. Il est clair que s’il n’a pas cette garantie, il serait difficile pour lui de jouer pleinement son rôle. Cependant, la CEDEAO attend certes cette déclaration (requête, ndlr), mais je dois souligner qu’avec les accords signés par le Mali avec la CEDEAO et les pays membres de la CEDEAO, il y a des conditions qui permettent à la CEDEAO d’être présente au Mali sans attendre cette déclaration. Mais je pense qu’il y a déjà de bonnes dispositions puisqu’un groupe de chefs d’Etat-major est présent sur place à Bamako pour une dizaine de jours pour travailler sur les conditions d’un partenariat militaire plus actif avec le Mali.
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Quelque soit ce qu’il est nous devrinons rester derriere lui. le linge sale se lave a la maison.Le blasco a fait du mal, mais il y a le pardon. EN afrique ce qu il a pu faire , ce n’est pas nous burkinabe qui ne vont pas lui reconnaitre ca.