Route d’interconnexion à la RN1 : Livrée avec la satisfaction du gouvernement
La route d’interconnexion à la RN1 à la sortie vers Bobo-Dioulasso (lot 1 du projet d’interconnexion des routes nationales RN1 et RN4), a été officiellement inaugurée ce lundi 16 juillet 2012. Le gouvernement, par la voix du Premier ministre, se dit satisfait. Simon Compaoré, le maire de la ville de Ouagadougou, la qualifie de « magnifique», même si les riverains y trouvent quelque chose à redire.
Les autorités présentes à la cérémonie n’ont pas tari d’éloges sur « le joyau ». Le maire Simon Compaoré l’a qualifiée de « l’une des plus belles avenues de notre ville », qui « se passe de commentaires », dont « l’allure majestueuse semble défier le temps » et dont « tous les Burkinabè chantent les louanges ». Logique donc qu’il félicite les créateurs d’une telle magnificence, en l’occurrence le Groupement Kara establishement/SAGBA TP, dirigée par la très connue Alizèta Ouédraogo surnommée « Alizèt Gando ».
C’est la satisfaction du gouvernement qui a justifié également la présence du Premier ministre pour couper le ruban d’inauguration de « l’un des plus beaux boulevards de la capitale », selon les propres termes de Luc Adolphe Tiao. Il reconnaît que les travaux ont connu des difficultés, mais au final, il estime que c’est un « travail très bien réalisé ». Il insiste surtout sur le fait que le groupement qui l’a réalisé compte une entreprise burkinabè. Le ministre des Infrastructures, Jean Bertin Ouédraogo, renchérira en expliquant que cette route répond « amplement aux spécifications techniques d’une route moderne ». Alizèt Gando dira en effet que c’est la première route au Burkina à connaître 17 cm de bitume et 12 cm de grave bitume.
Le justificatif du coût
Néanmoins, Madame Alizèta Ouédraogo reconnaît que la construction de cette route a connu des difficultés. Des difficultés qui ont pris naissance dans les études. L’étude sur les caniveaux, qui a prévu 80 cm, n’avait pas supporté l’afflux des eaux. Ensuite, il a fallu une nouvelle étude pour construire le nouveau pont Boulmiougou. Enfin, l’éclairage n’ayant pas été prévu dans la première étude, il a fallu en faire une. C’est pour cette raison, dit-elle, que le coût du projet est passé finalement de 13 milliards à plus de 22 milliards de F CFA, financés au 2/3 par la Banque islamique de développement et le restant par le budget national.
Cependant, les riverains, par la voix de Seydou Ouédraogo, ont relevé des préoccupations : les feux tricolores ne fonctionnent pas normalement, il n’y a pas assez de routes d’accès pour les riverains et les pistes cyclables sont étroites. A la première préoccupation, Alizèt Gando a expliqué qu’il s’agit de «petits aménagements » qui pourront être effectués. Quant aux autres préoccupations, Jean Bertin Ouédraogo a estimé que les pistes cyclables sont plus larges que la norme (3 m).
Les autorités ont demandé aux usagers et aux riverains de prendre soin de la route, d’éviter d’y brûler les pneus quand ils sont mécontents et de circuler sur les pistes cyclables pour ceux qui ne sont pas propriétaires d’engins à quatre roues.
En rappel, l’aménagement de la sortie principale vers Bobo a débuté en décembre 2009 et avait été confié au groupement Kara Establishement/SACBA TP. Cela avait suscité un levé de boucliers quant à l’inexpérience de l’entreprise choisie. L’exécution de ces travaux a créé beaucoup de désagréments et a été à la base de mouvements de mécontentements populaires. La procédure d’attribution du marché a également fait l’objet de critiques de la part de la commission d’enquête parlementaire sur les marchés publics. Même fini, l’ouvrage n’est toujours pas exempt de reproches
Spécifications techniques de la route Subdivisée en 3 sections, elle est longue de 7,316 km, large de 24,50 m comprenant une chaussée de 2X7 m, deux pistes cyclables de 3m, des accotements de part et d’autre de la chaussée de 1 m, un terre-plein central de 2,5 m et des contre-allées longues de 6,937 km. La structure de chaussée est constituée d’une couche de fondation graveleux latéritiques lithostabilisés de 20 cm, une couche de base en gave bitume de 12 cm sur les sections 1 et 2 et de 10 cm sur la section 3, une couche de roulement de 5 cm de bétons bitumineux, des trottoirs et un terre-plein central en pavés. L’entreprise prestataire a été le Groupement Kara establishement/SAGBA TP et le Groupement GIC-Mali/AACE/Le BICI a assuré la mission de contrôle. Les travaux ont coûté 22 322 801 318 F CFA TTC et le contrôle et la surveillance ont coûté 851 295 443 F CFA TTC. A.Z
|
.
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
je crois qu’on que qualit? du travail doit tous nous rassembler. j’ai entendu Alizeta ouedraogo dire lors de l’inauguration que son entreprise a encore un an pour faire des r?fections. on doit lui accorder le benefice de la bonne foi. c’est grace a cette meme confiance qu’elle a reussi ? relever ce defi
meme si on n’aime pas li?vre,ne doutons pas de sa vitesse de course.cette infrastructure est digne ,et repond aux normes internationales en mati?re de route.Une bonne chose quant on sait que ouaga atteint les 2 millions d’habitants.bravo a sacba tp