Immigration clandestine européenne vers l’Afrique : un phénomène grandissant
42 travailleurs clandestins portugais expulsés d’Angola. C’est courant le mois de juillet 2011 que ces immigrés portugais ont été renvoyés dans leur pays d’origine pour diverses raisons. Selon les autorités angolaises, ces raisons vont de l’expiration de visas à l’absence de visas d’entrée en passant par des outrages à l’autorité et certaines autres raisons comme le manque de moyens de subsistance. Toutefois, les autorités angolaises soutiennent qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de l’application de manière rigoureuse des bonnes pratiques internationales en matière de migration
Cette nouvelle affaire d’expulsion d’immigrés clandestins européens met le doigt sur un nouveau phénomène qui tend à se développer : l’immigration clandestine européenne vers l’Afrique. Cela appelle un certain nombre d’interrogations surtout lorsque l’on sait que l’expression « immigration clandestine » a longtemps été associée à l’immigration des jeunes africains vers l’eldorado européen.
Quelles sont les raisons de cette nouvelle immigration ?
Ce phénomène nouveau s’explique principalement par les difficultés économiques que connait le continent européen depuis 2008 et qui ne cesse de s’aggraver.
En effet, depuis l’explosion de la bulle immobilière aux USA, l’Europe qui a été durement frappée, voit sa situation économique se dégrader de plus en plus. La croissance y est de moins en moins importante et, dans certains pays européens, elle est inexistante ; la récession s’y est installée.
Cette récession qui s’est progressivement installée a accéléré le processus de délocalisation des entreprises européennes vers les pays émergents et d’autres pays notamment africains où la main d’œuvre est à moindre coût. Cela a eu pour conséquence, la destruction d’un nombre important d’emplois et l’accroissement du taux de chômage dans les pays européens.
En plus de cela, les déficits des Etats se sont énormément creusés de sorte à priver bon nombre de gouvernements de marge de manœuvre et, à plonger toute la zone euro dans la crise la plus grave depuis sa création. Aujourd’hui en résumé, la croissance est quasiment nulle en Europe, les délocalisations d’entreprises sont légion et, la zone euro est au bord de l’implosion.
Contrairement à l’Europe, l’Afrique a mieux résisté au choc économique provoqué par l’explosion de la bulle immobilière américaine. Aujourd’hui le constat est unanimement fait que la croissance est stable en Afrique et donc, l’économie africaine est celle qui offre les meilleures opportunités à l’heure actuelle.
Qui plus est, l’Afrique est de plus en plus prisée par toutes ces entreprises qui délocalisent. En effet, quand elles ne profitent pas de la main d’œuvre chinoise ou indienne, ces entreprises jettent leur dévolu sur l’Afrique où elles disposent d’une main d’œuvre qualifiée et à moindre coût.
Tous ces facteurs ont poussé la jeunesse européenne à s’exiler pour espérer trouver de l’emploi hors de leur Europe qui s’éloigne un peu plus chaque jour de cette époque où elle était si prospère. C’est un exil en grand nombre vers l’Afrique.
Le phénomène est même encouragé par certains gouvernements qui poussent leurs citoyens à immigrer. C’est le cas tout récemment de l’Espagne où le gouvernement a ouvertement appelé ses citoyens à partir chercher des débouchés à l’extérieur.
Etat des lieux de la nouvelle immigration européenne en Afrique
Ce phénomène a émergé depuis environ cinq ans et a commencé par la relocalisation de certaines entreprises ou de certaines de leurs activités en Afrique. C’est le cas par exemple des centres d’appels qui poussent de plus en plus en Afrique, notamment au Maroc et au Sénégal, qui sont devenus des terres d’accueil du service après vente d’entreprises telles que Bouygues télécom, Orange et bien d’autres. L’avènement quelques temps plus tard de la crise économique va accélérer ainsi ce mouvement de délocalisation et accroitre le chômage en Europe.
L’Espagne et le Portugal sont les pays qui sont en pointe de cette nouvelle immigration. En effet, l’immigration des Espagnols et des Portugais vers l’Afrique s’est accrue ces dernières années.
Pour ce qui est du Portugal par exemple, un quotidien portugais nous apprend qu’en 2006, seulement 156 visas de Portugais en partance vers l’Angola étaient recensés. En 2011, leur nombre a explosé, atteignant 23 787. En 2012, on compte près de 100 000 Portugais résidant en Angola, soit le triple des Angolais installés au Portugal.
Cet accroissement de l’immigration des Portugais vers l’Angola a même donné lieu à un accord entre les deux pays signé le 15 septembre 2011 et qui vise à faciliter la délivrance des visas aux ressortissants des deux pays dans les deux sens.
Concernant l’Espagne, le quotidien algérien Liberté, dans son édition du 17 avril 2012, nous apprend qu’à la mi-avril, les gardes-côtes algériens ont mis la main sur quatre immigrés clandestins espagnols sur la façade maritime Ouest.
Cette nouvelle réalité confirme ce que beaucoup d’analystes économiques affirment : l’Afrique sera le continent de demain; il semble désormais donc que « demain » est arrivé. Qui plus est, on le voit bien, c’est l’inversion des tendances, les ex-colonies deviennent l’eldorado des ex-puissances coloniales. Il ne reste plus qu’à espérer que l’Afrique saura en profiter.
Youssouf Bâ
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Ce ph?nom?ne montre vraiment l’inversion des p?les. Cela est tout ? fait normal d’autant plus que les pays africains, ?tant en voie de d?veloppement ont une croissance sup?rieure ? celle des pays europ?ens qui sont de plus en plus limit?s par le progr?s technologique. L’Afrique a encore devant elle un large eventail de technologies ? d?velopper, ce qui en fait un ile paradisiaque pour investisseurs et bailleurs de fond. Et qui dit investissement, dit cr?ation d’emploi, attirant ainsi une immigration incontr?l?e. C’est le ph?nom?ne qui tend ? se mettre en place.
Cet article se termine par des mots int?ressants. Nos ?tats africains, se doivent maintenant de savoir tirer profit de cette inversion des p?les. Malheuresement je crains que cela ne puisse ?tre le cas. Le premier mal de l’Afrique c’est la mauvaise g?rance par des dirigeants corrompus, traites et sans scrupules. Avec de tels dirigeants au pouvoir, c’est parti pour une m?tamorphose de l’identit? coloniale.
En bref, nous sommes dans la merde
L’Afrique est plut?t envahie par ces europ?ens qui ne cherchent qu’a la pill?e. c’est d’ailleurs une utopie de penser que l’Afrique est devenue l?eldorado des ex-puissances coloniales.c’est juste une autre forme de domination…
Nos autorit?s doivent etre fermes si de tels cas se presentent.ces europeens st foncierement mauvais.meme si certains font l.effort de ns sourir.si dieu ns offre une telle faveur,remettons les la monnaie de leurs pieces.en plus ns jeunes africains devrons etre prioritaires.