Madagascar : L’Ange s’en va pour revenir à la Poutine ?
Un discours d’au revoir
« Je déclare solennellement et devant toute la nation que je confirme ma décision prise le 12 mai 2010, de ne pas me présenter à la prochaine élection présidentielle », a déclaré Andry Rajoelina lors d’un discours à son peuple. L’on s’attendait le moins, à cette décision vu les tribulations de ce jeune tribun de la politique malgache.
En rappel, c’est à la suite de mouvement populaire et d’affrontements armés le 17 mars 2009, que le Président Marc Ravalomanana a remis les pleins pouvoirs à un conseil militaire qui les lui a transférés directement. Depuis cette date, est née une dissension farouche entre les deux hommes, poussant Ravalomanana à quitter le pays pour l’Afrique du sud. Pour ramener les deux hommes à la raison, la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADEC) les a réunis, en présence des anciens chefs d’Etat de la Grande Ile.
Aucune tentative n’a pu faire bouger Andry Rajoelina de sa position, poussant Marc Ravalomanana à transformer son départ simple pour l’Afrique du sud en un voyage sans ticket de retour. Andry Rajoelina travailla de sorte à écarter son prédécesseur à la course des prochaines élections présidentielles. Même si lui non plus, après des accords passés avec la SADEC, ne pourra pas se représenter à ces mêmes élections, il semble avoir atteint son objectif : écarter Marc Ravalomanana qui ne doit rejoindre le pays qu’après ce scrutin.
Mais Ange Rajoel partira-t-il vraiment ?
En espérant que ces paroles vont satisfaire ses adversaires qui, pour la plupart, disent qu’ils ne seront pas surpris d’un retournement de veste de sa part, avant les élections présidentielles, dans son discours, Rajoel a annoncé que son départ est aussi motivé par le fait qu’il ne veut plus faire souffrir le peuple malgache.
S’identifiant à Nelson Mandéla et au Général Charles De Gaulle, pour les sacrifices que ces deux personnalités ont consentis pour leur peuple, le Président de la Haute Autorité de la Transition malgache laisse donc un terrain vacant où ses partisans et même ses adversaires pourront rentrer dans la danse.
Mais, avec son jeune âge, l’on ne serait pas étonné de le revoir faire surface en politique dans le cadre d’autres élections présidentielles, ou pourquoi pas, même en politique tout court, comme premier ministre, dans le gouvernement qui sera issu des prochaines élections, si son parti accède au perchoir. Un scénario russe, à la Poutine, n’est donc pas exclu. Et puis, De Gaulle aussi avait été rappelé au pouvoir à la faveur de la crise algérienne.
Rialé
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