FESPACO 2013 : Le clap est donné

Moteur ! Ça tourne ! Action ! C’est en ces termes qui sont familiers aux habitués des plateaux de tournage que le maître de cérémonie qui a officié  l’ouverture de cette 23^e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a introduit la manifestation. Rassemblement digne d’une fête des grands jours, ce lancement a connu la participation de personnalités et un public acquis à la cause du cinéma.

 Dans la pure tradition africaine, Simon Compaoré, maire de la ville de Ouagadougou a souhaité la bienvenue à ses hôtes. Sa ville, lieu qui fait la part belle au 7^e art depuis plusieurs décennies maintenant, accueille à nouveau cette édition au moment où le dernier mandat du bourgmestre s’achève. C’est en homme très au fait du cinéma qui a rendu hommage aux femmes, plus particulièrement à Alimata Salambéré, invitée d’honneur et membre fondatrice de cet évènement qui réunira les professionnels de divers horizons dans sa ville.

Étaient présentes à cette cérémonie d’ouverture, Irina Rogova, Secrétaire Générale de l’UNESCO, de Madame Sylvia Bongo Ondimba et aussi de Alimata Salambéré, invitée d’honneur de cette édition. Dans ses propos, Baba Hama, ministre de la culture a salué cette présence et souligné ce qui a motivé la décision du comité d’organisation de mettre à la tête de chaque jury de cette édition des femmes de qualité pour statuer et attribuer les prix. Le FESPACO est une institution qui fait confiance aux femmes parce que, comme l’invitée d’honneur, elles sont aussi à la base de la naissance de cet évènement.

Même s’il n’ignore pas les difficultés financières que traverse le monde entier, le ministre de la culture a souligné la nécessité de doter le FESPACO de moyens suffisants à la hauteur de sa renommée internationale. Pour cela, le cinéma occupe une place de choix dans la Stratégie de croissance accélérée et de Développement Durable (SCADD) parce qu’il est aussi un moteur significatif dans le développement du Burkina Faso et même du continent africain tout entier. N’oubliant pas de souligner les nombreux apports des partenaires financiers et bilatéraux, au nom du premier ministre, présent et patron de la cérémonie, il a déclaré ouverte la 23^e édition du FESPACO.

Pour agrémenter la cérémonie, des artistes comme Greg, Sana Bob, du Burkina Faso et Flavour du Nigéria ont été une partie de l’attraction de la soirée. La principale attraction qui était attendue de tous est Wakatt (le Temps en langue nationale mooré), le spectacle concocté par Seydou Boro, grand chorégraphe burkinabè de renommée internationale. Sur scène, 150 danseurs, musiciens, burkinabè ; des masques du Bénin ; les peuls Bororo du Niger ; les marionnettes géantes de Boromo. On a assisté à une mixité de pas de danse, de représentation plastique faite par les masques et les marionnettes sur des sonorités variées qui ont transporté danseurs et des chanteurs comme Bil Aka Kora qui a aussi pris part à ce travail de création. Dans cette fresque, les marionnettes géantes, sur des pas de danse langoureux ont reçu une ovation du public. A cet ensemble de monde sur scène, les cavaliers de la gendarmerie nationale se sont aussi joint et ont exécuté des figures qui ont permis de découvrir la force et la vivacité du cheval, animal symbole du pays et de l’évènement célébré.

Le FESPACO a ainsi pris son envol avec le clap donné par le premier ministre, et ce, pour plus d’une semaine. Le monde entier regardera donc le grand écran qu’est le Burkina Faso.

Rialé