Burkina : Les élèves ne viennent pas de la lune
Le paysage burkinabè est marqué actuellement par des enfants (les élèves) qui dictent leur loi aux adultes à travers des manifestations qui flirtent étroitement avec le désordre et l’insolence. Certains observateurs, à commencer par les gouvernants, qui sont ou seront des parents d’élèves, ont trouvé bon de maudire ces enfants, nourrissant la secrète envie de les chicoter tout bonnement.
« Ce sont tous nos enfants »
Mais cela ne règlera pas la question, du moins pas durablement. Il est heureux que parmi ces observateurs ou acteurs, certains se rappellent que ce « sont tous nos enfants » et que « nous sommes tous des parents d’élèves ». Ce qui ramène la question de la résolution de ce qui est en fait une crise de notre descendance, à sa juste proportion : qu’avons-nous fait pour que cette situation n’arrive pas et que faisons-nous pour que cela n’arrive plus.
Les associations de parents d’élèves atones
La question du qu’avons-nous fait se rapporte pour commencer aux parents d’élèves. Dans ce débat qui fait rage actuellement, ils sont invisibles. Dans les lycées qui débraillent, il existe des associations de parents d’élèves. A-t-on seulement entendu leur voix ? A-t-on jamais entendu leur voix ? A souligner d’ailleurs que cette voix est enrouée et aurait l’effet d’une bouche édentée sur un os car elle est corrodée par ces scandales de mauvaise gestion et de détournement de fonds qui devraient servir à donner un cadre d’étude idéal aux élèves, « leurs » enfants.
Ce qui conforte et met plus que jamais à jour leur démission, et ce depuis belle lurette, du gouvernail de leurs rejetons. Souhaiter ou demander que la force publique les mate n’est donc pas une solution.
Ils sont de la planète Faso, pas de la lune
Ensuite, les gouvernants ont fait et drapé le lit où ces enfants, devenus ogres, s’ébattent à cœur joie. En faisant écrouer des policiers pour satisfaire leur soif de « justice pour Justin Zongo », le gouvernement a consacré la puissance d’élèves qui n’avait d’ailleurs et auparavant pas besoin de cela pour faire trembler.
De plus, les élèves ne sont pas sur la lune (et n’en viennent d’ailleurs pas) et vivent sur la terre du Faso où ils entendent et comprennent (n’en déplaise à ceux qui pensent toujours qu’ils sont inconscients) ce qui les entoure. Si les « grands » font des « bêtises » et déambulent toujours « peinards » et impunis, pourquoi pas eux ? Et pourquoi devrait-on les réprimander ?
L’indispensable remise en question de soi
Les élèves ne viennent donc pas de la lune et leur comportement n’est que le reflet de ce que sont leurs parents (nous tous), de ce qu’est leur société. Certes, tous les enfants n’ont pas ce caractère, mais il suffit d’une seule graine avariée pour faire rendre tout le contenu de la bouche.
Le solutionnement doit donc être plus profond. Et cela commencera par ne plus donner de raisons à ces élèves de se conduire en vrais dictateurs qui empêchent certains de dormir et donnent des frayeurs à d’autres. Evitons de prendre les élèves pour des satellites de notre planète Faso que nous devons changer !
Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
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Mer?i mon fr?re Remi pour cette analyse,nous avons tous ?t?s des ?l?ves et avons aussi revendiqu?s ? notre temps mais pas de la meme mani?re.Evitons de jetter l’huile sur le feu ou d’accuser les autres,nous sommes tous responsable.Regardez un peu leur comportement avec nous ? la maison.
les ?l?ves burkinab? ne veulent pas travailler. Ils inventent toujours des pr?textes pour grever. C’est ?a qui est la v?rit
du moment kon va toujours passer le temps de d?placer les probl?mes au lieu de les resoudre,sa sera toujours ainsi.r?gler le probl?me des professeurs et on n’en parle plus,si non envoy? les ?l?ves en vaccances antissip? ne va resoudre le probl?me.De la part d’un ?l?ve.
Certes les ?l?ves ne viennent pas de la lune, mais les gouvernants non plus. Les ?l?ves d’aujourd’hui ne peuvent plus cautionner ce que la g?n?ration d’hier a applaudit des deux mains et qui se deteint n?gativement sur la soci?t? de nos jours.