Grève des taximen à Bobo : Les circonstances défavorables aux mécontents

Les taximen de Bobo avaient décidé lundi d’observer une grève de 72 heures pour dénoncer le transport des personnes par les tricycles. Finalement, cette vaste mobilisation Place Tiéfo Amoro n’aura duré qu’une demi-journée, les circonstances n’ayant pas joué en faveur des grévistes.

Lundi matin, des centaines de taxi étaient stationnés Place Tiéfo Amoro. Mais, dans l’après-midi, ces véhicules ont commencé à disparaître, pour aller à la recherche de clients. Cet effet de feu de paille s’explique par le fait que les syndiqués n’étaient pas unanimes sur les moyens de revendication. En plus, les autorités locales se trouvaient entre le marteau et l’enclume, dans cette guéguerre entre transporteurs : Environ deux semaines avant la grève des taximen, les conducteurs de tricycles avaient manifesté bruyamment en ville, pour protester contre une mesure leur interdisant le transport des personnes. Autres facteurs défavorables au syndicat des taximen: Le coût élevé de leurs prestations par rapport aux tarifs des taxis-motos, et leur entêtement à utiliser du gaz butane plutôt que du carburant comme combustible.  

Dans tous les cas, il est nécessaire que les autorités locales réunissent taximen et conducteurs de tricycles autour de la table. Car, ce qui est inquiétant, c’est la volonté de certains taximen de s’en prendre directement et violemment aux conducteurs de tricycles transportant plusieurs passagers.

Michel KONKOBO

Pour Burkina 24