Meurtre de Bernadette Tiendrebeogo: A bout de patience, la famille hausse le ton

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Jean François Tiendrébéogo, le frère de feue Bernadette Tiendrébéogo, face aux journalistes ce mardi 30 juillet. PhB24
Jean François Tiendrébéogo, le frère de feue Bernadette Tiendrébéogo, face aux journalistes ce mardi 30 juillet. PhB24

La famille de Bernadette Tiendrébéogo, assassinée en début mars, est depuis 5 mois dans l’attente d’une justice qui tarde à venir. Face à la lenteur judiciaire que connait le dossier, et à bout de patience, elle a invité la presse ce mardi matin à une rencontre au quartier Wemtenga, à l’effet d’exprimer son mécontentement et son impatience.

 A Ouagadougou, et particulièrement dans le quartier Wemtenga, beaucoup se souviennent de ce meurtre de la nuit du samedi 9 mars 2013 qui a défrayé les chroniques: Une fille de 28, abattue par balles de sang froid par son ex concubin, un élément du régiment de sécurité présidentielle. La famille Tiendrebéogo et le quartier, eux, n’ont pas encore séché les larmes. La preuve, elles ont coulé par moment sur certains visages à la rencontre de ce mardi, tenue au cœur du quartier, à quelques mètres de la cour du vieux Tiendrébéogo.

Alors que le dossier du meurtre de Bernadette Tiendrébéogo se trouve en justice, et que le caporal Bahanla Lompoauteur du meurtre se trouve, lui, logiquement à la MACO, la famille elle, est à bout de patience. Elle veut avoir des nouvelles du dossier, avoir la preuve que le meurtrier est effectivement en prison. Et surtout, elle souhaite que la justice accélère.

Le père de la victime, en tenue traditionnelle. Ph.B24
Le père de la victime, en tenue traditionnelle. Ph.B24

Des démarches non concluantes

Dans le dossier du meurtre de Bernadette, pour la famille, rien ne bouge depuis 5 mois. Le frère de la victime, Jean François Tiendrébéogo, porte-parole de la famille s’est dit épuisé par les nombreuses démarches sans suite. Des démarches auprès des autorités militaires et aussi auprès de la justice, qui, dans un cas n’ont eu pour résultat que des promesses sans suites, et dans l’autre, que d’avoir été écouté.

Du côté du gouvernement, selon Jean François Tiendrebéogo, c’est le Ministre Jérôme Bougouma qui a rendu visite à la famille, en promettant de faire suivre le dossier. Mais, constate le frère de la victime, « là aussi, rien de concret jusque-là ». D’où le mécontentement de la famille à l’égard des autorités.

François Guiré, voisin et témoin du meurtre, parlant au nom des jeunes du quartier. Ph.B24
François Guiré, voisin et témoin du meurtre, parlant au nom des jeunes du quartier. Ph.B24

Une radiation de l’armée qui ne peut consoler

Pour la famille Tiendrébéogo, qui peut au moins compter sur les gens du quartier, ce qui compte surtout c’est de voir bientôt le dossier jugé. La réunion de ce mardi a d’ailleurs mobilisé les jeunes, plus nombreux, les femmes et les vieux du quartier aux côtés du père de la victime. Des jeunes déterminés à se faire entendre et à obtenir justice pour leur sœur.

L’arrêté de radiation de l’armée pris à l’encontre du meurtrier par le Ministre de la défense, ne peut consoler. « Le fait de le radier de l’armée ne nous fait rien » a laissé entendre un jeune. « Nous savons que nous pouvons pas ressusciter notre sœur, mais nous sommes mobilisés pour qu’on juge son meurtrier. Ce n’est pas la première fois que cela arrive et nous ne voulons plus que cela se répète », a poursuivi un autre.

Visiblement choqués, les jeunes promettent de se faire entendre autrement les prochains jours et de manifester publiquement leur mécontentement face cette lenteur judiciaire qui ne les rassure pas. « Nous donnons un délai de deux semaines pour voir le dossier jugé, sinon nous allons sortir pour nous faire entendre », a lancé François Guiré au nom des jeunes du quartier.

Notre dossier sur ce meurtre

Justin Yarga, Burkina 24

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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8 commentaires

  1. Selon moi, je pense qu’ il n’aura pas suite dans cette affaire,car, c’est pas la premi?re fois au Burkina,il faut reformer notre syst?me judiciaire?

  2. S'il vous plait, soyez plus s?rieux: pendant que ces gens pleurent leur soeur, vous vous mettez sur l'autre balance votre argent… C'est bien dommage ce qui vous arrive mais ce n'est pas dans un contexte de d?c?s et de deuil qu'il faut l'?voquer…Il me semble que vous n'?tes pas africain…

  3. Mon fr?re, un autre tacheron, pour construire la villa de ma voisine en a construite 2, une pour lui et l'autre pour la voisine qu'il n'a d'ailleurs pas termin? donc m?fions nous.

  4. pas de pression sur la justice ! souhaitons que l’opposition n’ait pas sa main dans cette affaire ! les manipulateurs comme les zeph , on les voit partout!

  5. Un pays plein de corruption et vous dites qu’il ya la democratie, quelle democratie!Peuple Burkinabe l’heure a sonne pour que vous luttez pour une vrai justice et democratie au Burkina-Faso. Le pouvoir nous a abandonne.

  6. Assassiner une fille dans la chambre de son p?re et repartir tranquillement sans ?tre inqui?ter, dans aucune soci?t? vous ne verriez ?a m?me dans tout le r?gne animal…..

  7. C'est bien triste pour la famille il est vrai que la justice est lente m?me tr?s lente
    Moi m?me j'ai ?t? trois fois au tribunal de ouaga pour d?tournement d'objectif mon tacheron a mit en poche plus de 1.000.000 cach dans sa poche et 3.000.000 tricher sur la construction de ma maison, il court toujours libre et pas un cfa a ete rembourser

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