Financement de la vaccination au Burkina Faso : une plate-forme d’ONG plaide pour plus de ressources propres
Le financement de la vaccination est au cœur des préoccupations des organisations de la société civile burkinabè. Regroupées au sein d’une plate-forme, des ONG et associations actives dans le domaine de la santé, ont tenue ce mardi 10 septembre une première journée de partage d’informations et de réflexion avec des parlementaires, sur la problématique. Un premier pas d’un plaidoyer en faveur du financement durable de la vaccination au Burkina Faso.
On estime que la vaccination permet d’éviter de 2 à 3 millions de décès par an dans le monde, selon les chiffres de l’OMS, et que des millions d’enfants en Afrique meurent encore de maladies pour lesquelles il existe des vaccins. À côté de ces chiffres qui pourraient indigner, un autre constat selon lequel les pays à faible revenu financent moins la vaccination. Au Burkina Faso, sur le financement global de la vaccination estimé à 30 milliards, l’État n’apporte que 20%. Toute chose qui fait craindre une crise du système national de vaccination si les partenaires venaient à réduire leurs subventions ou à se retirer.
Face à ce constat, et à cette inquiétude, la plateforme nationale des ONG et associations de soutien à la vaccination et à l’immunisation a entrepris un plaidoyer dans le but d’amener le gouvernement à allouer plus de ressources propres au financement de la vaccination. Au cours de la journée de partage d’informations avec les parlementaires et à laquelle ont pris part également des représentants des Ministères de la santé et de l’Économie, les membres de la plate-forme se sont imprégnés du rôle du parlement dans la problématique du financement de la santé en général et de la vaccination en particulier.
Vers une synergie d’action OSC-Parlementaires
« Même si le parlement ne le fait pas de manière tapageuse, il y a des signes qui montrent que le parlement intervient déjà sur la question du financement de la vaccination », a affirmé le Pr Adama Traoré, responsable de la sous-commission Santé à l’Assemblée, pour qui les députés ont déjà été sensibilisés sur la question de la vaccination. Mieux, ils sont conscients de la nécessité d’accroître le financement interne de la vaccination. Le fond de lutte contre les épidémies ou encore la gratuité des vaccins, des initiatives dans lesquelles le parlement a joué un rôle décisif, sont autant de preuves données par le Pr Adama dans sa présentation.
Pour Sylvestre Tiemtoré coordonnateur du SPONG, c’est un encouragement de savoir ce que font déjà les parlementaires, un rôle qui doit être renforcé, car les membres de plate-forme attendent des parlementaires qu’ils s’engagent à interpeller le gouvernement sur le financement national de la vaccination.
Ensemble, les participants et la délégation de parlementaires ont échangé autour de l’argumentaire du plaidoyer que la plate-forme compte conduire les prochains jours, avec pour cibles primaires le Ministère de la santé et celui de l’Économie et des finances, pour l’accroissement de la part du budget national dans le financement de la vaccination.
La plateforme nationale des ONG et associations de soutien à la vaccination et à l’immunisation a été créée à l’initiative du SPONG, appuyé par des partenaires tels que l’Alliance Mondiale pour la Vaccination et l’Immunisation (GAVI). Elle se veut une réponse à l’implication timide de la société civile dans les questions de vaccination.
Justin Yarga
Pour Burkina 24
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