Semaine Cultivons : Et si le droit alimentaire figurait dans la Constitution burkinabè ?
« Cultivons » est une campagne initiée par Oxfam et ses partenaires. L’ONG a organisé le vendredi 18 octobre 2013, à Ouagadougou, un forum public sur l’alimentation sous le thème : « Etat des lieux au Burkina Faso et rôle de la société civile et des organisations professionnelles agricoles« .
Au Burkina Faso, une personne sur quatre ne mange pas à sa faim. Cette situation est plus préoccupante que la moyenne mondiale qui est de 1 sur 8. La campagne « Cultivons » œuvre à la construction d’un avenir, afin que chacun puisse manger à sa faim, en quantité et en qualité. Elle dénonce aussi les modes de productions et de consommations. En outre, elle a été initiée à travers 45 pays, à partir du 1er juin 2011.
Pour le communicateur, Dr Salif Guigma, le Burkina Faso est un pays à 86% agricole et l’agriculture participe à 30% du PNB. « L’agriculture et l’élevage sont les deux poumons de l’économie burkinabé », a-t-il soutenu.
Des réflexions ont été menées par rapport à l’amélioration de la sécurité alimentaire, selon Salif Guigma. Cependant, il a souligné que la mise en application de ces documents rencontre d’énormes difficultés.
Pour se justifier, il a mentionné le problème du droit alimentaire qui est encore méconnu au Burkina. De l’avis du Dr Guigma, « nous ne devons pas rester dans l’autosatisfaction par rapport à la production satisfaisante des 13 années passées, mais nous devons plutôt travailler à son amélioration ».
Les chefs d’Etats ont estimé que d’ici 2015, nul ne devrait souffrir du droit alimentaire, mais Dr Guigma reste pessimiste. Pour lui, ce ne sera pas possible, vu que le problème de la sécurité alimentaire croît chaque année en Afrique. Il a donc suggéré que le droit alimentaire fasse partie de la Constitution burkinabè.
Le député Mamadou Dicko a laissé toutefois entendre que le Burkina est le premier pays à respecter les accords de Maputo. Il a confié que 85 à 86 milliards de francs CFA ont été accordés au ministère de l’agriculture.
Les différents ministères, qui avaient été invités à participer au forum, n’ont pas été présents.
Sandrine Ashley GOUBA
Pour Burkina 24
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