La Convergence citoyenne pour la renaissance du Faso à la reconquête des valeurs morales
La Convergence citoyenne pour la renaissance du Faso (CCR-Faso), née le 27 avril 2014, a été présentée au public à travers une conférence de presse, ce 17 mai 2014. Ce mouvement, qui se dit apolitique, se fixe pour ambition de faire ressusciter au Burkina, les valeurs morales, éthiques et républicaines « à l’agonie ».
Ce n’est pas un parti politique. Ce n’est pas un syndicat. La CCR-Faso se veut une sorte de moralisateur public qui entend prêcher et réveiller les valeurs morales qui sont proches du cimetière au Burkina, selon ses premiers responsables, lors d’une conférence de presse, ce samedi à Ouagadougou.
Le coordonnateur national, Ben Youssouf Minoungou, connu pour être journaliste, mais également pour avoir été l’un des initiateurs d’une pétition contre la modification de l’article 37 de la constitution en 2010, a expliqué que le mouvement est né « pour diffuser, promouvoir et défendre les valeurs éthiques dans tous les champs de la vie nationale ».
Il a dressé un état de santé d’une société burkinabè « peu enviable et décevant », où « la parole donnée a perdu son caractère sacré, des valeurs et vertus comme la droiture, l’honnêteté, le sens du bien public, l’amour du travail et le sens de l’effet semblent être élevées au rang de délits sévèrement punis (…), le défaut semble être élevé en qualité, l’illégal passant pour légal (…)».
Sur la situation politique actuelle du pays, notamment marquée par le débat sur le Sénat, l’article 37 et le référendum, les responsables de la CCR-Faso disent pour le moment n’avoir pas encore discuté de la position du mouvement. « Mais vous la connaîtrez bientôt », assure le coordonnateur.
Pas de « lien organique » avec Jean-Baptiste Natama
En attendant, le mouvement semble s’inspirer du président burkinabè Thomas Sankara, rappelant à son propos que la date du 17 mai 1983 correspond à l’arrestation d’un « homme de valeurs, digne fils de la nation ».
Il se susurre aussi que la CCR-Faso serait proche de Jean-Baptiste Natama, directeur de cabinet de la présidente de la commission de l’Union africaine. « Nous n’avons pas de lien organique » avec Natama, a répondu Minoungou.
Nouphé Bamogo, coordonnateur national adjoint du mouvement, ajoute que l’homme, à qui on prête des ambitions présidentielles, « est une source d’inspiration », au même titre que Me Titinga Pacéré et tout Burkinabè dont l’œuvre ou les actes magnifient l’intégrité.
Pour le reste, la CCR-Faso, selon ses responsables, a entamé une phase d’implantation et se signalera bientôt aux Burkinabè par des actions allant dans le rétablissement des valeurs morales et d’intégrité au Burkina.
Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
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