Opinion – « A Mamata Tiendrebeogo : Un homme neuf, c’est un homme intègre et compétent »
« Qu’est-ce qu’un homme neuf ? » s’interrogeait une militante du MPP dans une opinion publiée sur Burkina24. Par cette autre, ce lecteur apporte une réponse.
Dans plusieurs journaux de la place, j’ai lu un écrit signé d’un cadre du MPP, Mme Mamata Tiendrebeogo. Dans cet écrit, Dame Tiendrebeogo essaie par moult tournures d’encourager les Burkinabè à poursuivre avec de l’ancien au détriment du neuf, de résoudre nos problèmes par ceux-là qui en sont les auteurs, de nous faire penser nos plaies par les mêmes bourreaux qui nous ont blessés durant 26 ans.
Madame Tiendrebeogo, nous disons « non ». Nous en avons assez de vos Pilim Pabé(arnaques). Nous, les jeunes, nous n’accepterons pas de vivre une rediffusion du long métrage de 26 ans, avec les mêmes acteurs comme Roch, Salif, Simon. Oui, nous réclamons un homme neuf, c’est-à-dire un homme au passé propre, qui a une vision, qui est compétent, et qui rassemble les Burkinabè.
Dans votre droit de réponse, vous dites à juste titre que « tous les pays marchent bien par une savante combinaison des générations et non par la dictature d’une génération sur les autres ». Vous avez bien dit « dictature d’une génération sur une autre ? » Eh bien, c’est ce à quoi on assiste avec le MPP. Ce club de vieillards, qui est aux affaires depuis 1987, et qui a cumulé primatures, mandats de députés, postes de ministères, conseillers voleurs de parcelles, veulent dicter leurs lois à la jeunesse. Que pourrez-vous encore donner au Burkinabè que vous n’avez pu faire en 26 ans ?
Avant le congrès, Roch disait que la jeunesse serait prise en compte. Après le congrès, rien que des papis au BPN. Et Roch de dire que la jeunesse c’est dans la tête. Donc, nous ne sommes pas étonnés que le mot « jeunes» employé par le MPP désigne des jeunes « chocco » de 50 à 70 ans, puisque « c’est dans la tête ».
Votre Président, Roch, a été fabriqué à 99 pour cent par Blaise. Dans son CV, c’est peut-être son poste de Directeur Général de la BIB qu’il doit à quelqu’un autre. Sinon, les postes ministériels, le poste de Premier Ministre, celui de Président de l’Assemblée, ont été octroyés par celui que nous avons chassé du pouvoir le 30 Octobre. D’ailleurs, l’on retient du passage de Roch dans ces différents postes, ses retards, son copinage, son incompétence criarde. Pour votre information, c’est cette incompétence avérée qui a amené le FMI à demander son débarquement du portefeuille des finances en septembre 1993.
Madame, Si les Burkinabè ont besoin de « boukantier », de « faroteur », de fils à papa et de parrain de show-biz, Roch est déjà président. Parce qu’il rigole avec tout le monde, distribue de l’argent à ses potes, participe à tous les « Zouloukri » (baptêmes) des enfants de ses copains. Des copains qui sont pour la plupart des compagnons de beuverie, de boites de nuits.
C’est sur cet argument d’incompétence et de manque de sérieux que Salif Diallo utilisait pour le discréditer auprès de Blaise. C’était ça le casus belli entre Roch et Salif. D’ailleurs, quand il était président de l’Assemblée, il faisait distribuer la somme de 1,2 millions par député pour les fêtes de fin d’année (c’est pire que le CNT). Un tel homme à Kossyam, ce sera la résurrection de la corruption, du laxisme, « Tout sera pire qu’avant ».
Vous voyez donc, Madame, que les Burkinabè n’ont pas chassé Blaise pour installer de telles gens. Les Burkinabè veulent un homme d’Etat rigoureux, capable d’innover, de créer des emplois, de hisser notre pays ont rangs des nations les plus respectés dans le monde. Il faut un homme de vision, qui sait anticiper et prévoir les besoins et les potentialités de notre pays dans 10, 15, 30 ans et mener en conséquence des actions scientifiques et efficaces.
Madame, vous voyez également que vos responsables ont gouverné le Burkina dans l’à peu près. Ils nous ont dirigés au jour le jour. Ils sont des experts en politique politicienne, et des bleus en bonne gouvernance. Combien de MPPistes fêteront leurs milliards après votre hypothétique accès au pouvoir ? Combien de Dabo Boukary et de Zones rouges comptez-vous créer pour museler cette jeunesse à l’impatience grandissante ?
Madame, je ricane en lisant votre chapelet d’exemples : « En Côte d’Ivoire et au Sénégal, Laurent Gbagbo et Abdoulaye Wade furent des opposants historiques et des hommes nouveaux à la tête de leurs Etats. Qu’ont-ils légué aux Ivoiriens et aux Sénégalais ? D’ailleurs, le cas ivoirien est toujours d’actualité. » Là, je vous réponds simplement : Ramenez votre Blaise Compaoré, pour la stabilité et la paix. « Il n’y a pas de changement sans risque », nous lançait Tulinabo Mushingi.
Sur un seul point, je suis d’accord avec vous : « Ce dont le Burkina a besoin, c’est d’hommes capables et droits. » Capables car ayant des capacités de gestion et de management démontrées, capables car ayant l’expérience positive (pas de l’expérience dans le pillage), capable car ayant l’expertise requise. Droit signifie qu’il ne doit pas être quelqu’un cherche à contourner les lois pour donner des marchés à ses proches et copains, qu’il doit être moralement propre.
Pour finir, voyons ceci : « Qu’il soit neuf, jeune ou ancien, l’essentiel est que le futur locataire de Kosyam soit capable de s’élever au-dessus des divisions partisanes et de la médiocrité pour rechercher le seul bien commun ». Ah là, ce n’est pas le MPP qui prône l’exclusion à vie des partis de l’ex-majorité, et l’inimitié envers leurs dirigeants, donc la division des Burkinabè, qui nous apprendra ça ?
Lompo Ardjouma Gildas
Libre penseur
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