Maroc : Des étudiants burkinabè attirent l’attention sur leur « désastreuse » situation
Des étudiants burkinabè vivant au Maroc, dans cette lettre ouverte, s’adressent aux autorités de la transition. Ils attirent leur attention sur la « situation précaire et très peu enviable de l’étudiant burkinabè boursier au Royaume du Maroc ».
Excellence Monsieur le président du Faso, Président de la transition, ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale ;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
« Tout enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne » disait Victor HUGO, et Jules FERRY renchérit par cette assertion : « c’est de l’instruction que naît la grandeur des nations ». Conscient « qu’il n’y a de ressources que d’hommes » et qu’un capital humain compétent et performant constitue le fer de lance du développement d’un pays, le « Pays des Hommes Intègres » entretient une coopération académique avec le Royaume du Maroc dans la perspective d’y former et perfectionner certains de ses étudiants.
C’est dans le cadre de cette coopération que l’Etat burkinabé nous a octroyé des compléments de bourses pour le Maroc, afin que nous développions des compétences et des aptitudes qui nous permettraient d’intégrer la future armée d’élites intellectuelles du Burkina Faso, qui contribuerait dans un futur proche ou lointain, au rayonnement socio-économique de notre patrie.
L’Association des Etudiants et Stagiaires Burkinabè au Maroc (AEBM) tient avant toute chose à saluer les multiples efforts déployés et les sacrifices consentis par les acteurs de la transition, afin de garantir le fonctionnement des institutions républicaines, d’éviter l’anarchie et de faire du Burkina Faso, un pays de paix, d’égalité et de justice. Par cette initiative, les artisans de la transition font du Burkina Faso une référence, une exception et un modèle en Afrique, dont nous sommes fiers et honorés.
Très loin du Faso notre mère patrie mais toujours au parfum de l’actualité nationale, nous sommes conscients de la tâche difficile que doit accomplir la transition pour asseoir des bases d’une économie solide et amener le Burkina vers des élections libres et transparentes.
Le mobile premier de cette missive est d’attirer l’attention des autorités de la transition sur la situation précaire et très peu enviable de l’étudiant burkinabé boursier au Royaume du Maroc.
En effet, lors d’une récente visite au Maroc, son excellence Monsieur le Premier Ministre nous a fait l’honneur de s’enquérir des nouvelles de notre association, d’en découvrir le mode de fonctionnement, et avait ainsi récupéré notre cahier de doléances mis à jour auquel il avait accordé une grande importance.
Malgré l’expression de la bonne volonté du gouvernement de transition à notre égard que nous saluons, nous restons toujours confrontés à des retards croissants relatifs au virement de nos compléments de bourses scolaires, et ce, depuis quelques années. Le dernier virement en date, devant s’effectuer en début Avril pour le compte du trimestre d’Avril à Juin, n’a toujours pas été effectué jusqu’à la date d’aujourd’hui (27 Avril).
Dieu seul sait dans quelle situation désastreuse et désolante se trouvent un bon nombre de nos camarades qui s’en étaient tenus à l’échéancier normal pour leurs prévisions de dépenses. Des simples factures d’eau et d’électricité au bailleur qui réclame son dû depuis la fin du mois de Mars, il n’est pas facile de garder l’esprit tranquille, et encore moins de se concentrer sur ses cahiers lorsque votre ventre crie à la délivrance chaque minute.
Quelle est donc l’utilité de se battre afin d’obtenir une Bourse d’étude si nous devons, lors de ces retards longs et interminables, encore compter sur nos pauvres parents qui espéraient leurs enfants indépendants, soutenus par l’Etat Burkinabè pour leur excellence.
Aussi, il serait juste de mentionner que le complément de bourse que l’Etat Burkinabè nous accorde est très insuffisant et ne permet pas à de nombreux étudiants, qui n’ont que cette somme comme source principale de revenu, de pouvoir vivre dans les conditions adéquates dans ce pays au coût de vie excessivement élevé qu’est le Maroc.
Si la révision à la hausse de ces montants datant d’une autre époque nécessite un horizon temporel à long terme, nous restons convaincus que le virement à échéance de nos bourses, ne relèverait pas de l’impossible pour notre gouvernement.
Nous espérons que le gouvernement de transition sera sensible à nos revendications. Nous sommes vos enfants qui étudions à l’extérieur, nous avons besoin d’être soutenus par notre pays afin que nous puissions avoir la meilleure formation possible.
Et ce, dans l’optique première d’apporter au terme de nos différentes formations, nos pierres à l’édification du Burkina de l’émergence, du Burkina de la paix.
L’Assemblée Générale de l’AEBM
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Rentrez au pays c est mieux
Le crit?re principal c’est le m?rite. Et il faut d?poser son dossier de demande de bourse marocaine. Si vous avez 14 et que vous ne d?posez pas… Ensuite un 10 de moyenne ne doit m?me pas pouvoir deposer la demande car il faut avoir la mention soit au moins 12. Et tous les Burkinab? au maroc ne sobt pas boursiers.
Tout en vous soutenant, je demande une communication sinc?re sur les crit?res d’attribution des bourses!! Certains avec 10 de moyenne se retrouvent avec des bourses pour le Maroc alors que des 12, 13, 14 de moyennes peinent ? avoir la bourse nationale! C’est triste! Je peux donner des exemples, je sais de quoi je parle!! Certains diront que je suis jaloux, pas du tout, je suis ? l’ext?rieur sans bourse et aucun de ma famille n’est m?l? ? la politique (m?me pas un conseiller municipal)