Crash du vol AH5017 d’Air Algérie: un recours collectif intenté à Montréal
En dépit des douloureux souvenirs ravivés, les familles des personnes décédées dans du vol d’Air Algérie l’an passé au Mali ont intenté à Montréal un recours collectif contre le transporteur aérien.
Bassirou Yameogo, dont l’épouse et le fils sont décédés, estime que la question de l’indemnisation l’importe peu si ce n’est celle de la sanction d’Air Algérie qu’il considère comme responsable de ce terrible accident.
Quant à Mamadou Zoungrana, un Gatinois, qui a perdu sa femme et ses deux enfants dans l’écrasement du vol AH5017, explique que cette démarche vise à faire éclater la vérité : «Pour nous, c’est pour faire la lumière sur ce qui s’est passé, pour que la vérité sur l’écrasement ne soit pas camouflée».
Parmi les 116 victimes, 11 d’entre elles étaient québécoises d’où la demande de recours collectif déposée au palais de justice de Montréal, le jeudi 2 juillet dernier, sans, toutefois, préciser le montant réclamé.
En plus des résidents du Québec, ce recours collectif vise à dédommager les familles des victimes qui résident au Burkina Faso, en France ou au Mali, entre autres.
«Je pense que la Cour supérieure a compétence pour traiter de l’affaire, à cause de la jurisprudence, explique Me Gérard Samet, qui pilote ce dossier. La justice française avait accepté de traiter seulement les cas des ressortissants français, d’où le recours international entrepris ici [à Montréal].»
L’écrasement de l’avion Boeing MD-83 est survenu le 24 juillet 2014. L’accident s’était produit environ 30 minutes après le décollage, alors que l’aéronef volait à environ 800 km/h et à 9500 mètres d’altitude.
Des rapports indiquent que l’avion aurait pu s’écraser en raison du givrage des capteurs des réacteurs. Parmi les griefs portés contre la compagnie aérienne algérienne, les pilotes étaient des saisonniers, en plus du fait que l’avion avait 18 ans d’âge, alors que le cahier de charge de la compagnie aérienne prévoit que les avions ne peuvent dépasser une ancienneté de 10 années, a-t-on appris.
Si la Cour supérieure accepte d’entendre l’affaire, elle devra établir, entre autres, si Air Algérie a commis une faute en affrétant l’avion qui avait 18 ans d’âge, alors que le cahier de charge de la compagnie aérienne prévoit que les avions ne peuvent dépasser une ancienneté de 10 années. Ces éléments devront forcement militer contre Air Algérie.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Burkina24 Source : journaldemontreal.com
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