Pascal Zaida : « Il faut un audit du MATDS »
La Coordination Nationale pour une Transition Réussie (CNTR) a tenu, ce jeudi 23 juillet 2015 à Ouagadougou une conférence de presse pour, entre autres, appeler à un audit du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité du désormais ex-ministre Auguste Denise Barry.
Du réaménagement ministériel
Pour le coordonnateur national de la CNTR, Pascal Zaida, le président du Faso est libre de choisir ses ministres. C’est donc en tout état de cause que pour la résolution de la crise récemment vécue Michel KAFANDO a décidé de se séparer du ministre Auguste Denise Barry.
Il déplore cependant le fait que l’opinion n’ait pas été située sur le fond du problème entre le premier ministre Isaac Zida et ses compagnons d’armes. Et Pascal Zaida d’ajouter qu’il est nécessaire qu’une enquête judiciaire soit ouverte afin de situer les responsabilités.
Concernant la gestion du désormais ancien ministre de l’administration territoriale, la CNTR demande un audit. « Nous exigeons qu’un audit soit fait de la gestion du département de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité », a affirmé Pascal Zaida, précisant que cette exigence concernera également tous les autres ministres de la transition.
De la décision de la cour de justice de la CEDEAO
La CNTR a salué la décision de justice de la CEDEAO. Elle a encore réaffirmé le caractère anti démocratique du nouveau code électoral qui, selon elle viole, la constitution et la charte de la transition qui consacre l’inclusion. Elle dit qu’il faut tirer leçon des errements de la transition.
« Vous avez une institution qui est là pour faire voter des lois ou du moins voter une loi. Elle devrait prendre le soin de vérifier la légalité de cette loi … Or quand vous lisez ce qui a été dit (ndlr nouveau code électoral) … vraiment ça frappe à l’œil. Il n’y a pas cette institution au monde qui allait légitimer cette loi.
Maintenant, comme c’est le politique qui a prévalu sur la légalité alors nous estimons qu’il faut commencer à sanctionner ceux là qui se sont amusé au compte des Burkinabè. Il faut situer le coût réel de toute cette procédure à Abuja et le prélever sur les émoluments des députés du CNT (Conseil national de la transition, NDLR) et des membres du gouvernement », a soutenu le coordonnateur de la CNTR.
De la mise en accusation de Blaise COMPAORE et de son dernier gouvernement
Au sujet de la mise en accusation de l’ex-président Blaise Compaoré pour attentat à la constitution et haute trahison, le coordonnateur de la CNTR, affirme que la sanction pour ce type d’infraction n’est pas prévue par le code pénal au Burkina. En outre, il s’interroge sur l’amnistie (art 168 de la constitution) de l’ancien président qui n’est pas encore levée.
Il soutient par ailleurs qu’il n’y a pas eu de sérieux dans le vote de cette loi.
« Le quorum des 4/5 n’a pas été atteint et on brandit ça comme une victoire mais si devant une juridiction internationale on nous condamne encore, on va dire quoi ?», s’est-il interrogé.
Serge BALMA (stagiaire)
Burkina24
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