Librairie : Charles Wambi Zongo raconte l’histoire du sport burkinabè
Charles Wambi Zongo, enseignant à l’Ecole normale supérieure de l’Université de Koudougou (ENS/ UK) vient de publier un livre qui raconte l’histoire du sport burkinabè. La cérémonie de dédicace est intervenue le mardi 04 août 2015 à Ouagadougou.
« Histoire du sport au Burkina Faso : le sport burkinabè de la Haute-Volta au Burkina Faso », est le titre de l’ouvrage que vient de publier Charles Wambi Zongo ancien enseignant d’éducation physique et sportive (EPS). Il a choisi, comme un symbole, l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJEPS) pour la dédicace de ce livre de 420 pages.
L’auteur raconte l’histoire de 10 disciplines sportives pratiquées au Burkina à savoir l’athlétisme, le basketball, la boxe, le cyclisme, le football, le handball, le judo, la lutte, la natation et le volley-ball. En plus de ces disciplines qu’évoque l’auteur, il s’intéresse également à l’Education physique (EPS), le sport de masse au Burkina Faso, le Comité national olympique des sports Burkina (CNOSB) et aussi à la coopération les structures de promotion.
Ce document fait une place aux cadres d’expression de la relève, à la pratique sportive par les femmes. A ce sujet, Charles Wambi Zongo affirme ceci : « le football est un sport viril, les femmes qui s’y aventuraient étaient taxées de « femmes hommes » et perdaient automatiquement l’estime qui leur était réservée par la société ».
Dans cet ouvrage, Charles Wambi Zongo constate que le sport au Burkina Faso manque de soutien. « Si on pousse les analyses, on pourrait attribuer les mauvaises performances de nos sportifs en partie à des comportements d’indiscipline et parfois un incivisme des supporters », écrit l’auteur.
Concernant le football, Charles Wambi Zongo pense que la raréfaction des performances en football a conduit les supporters et les amoureux de la discipline à déserter au fil du temps les stades et les terrains de football. « Les gradins demeurent désespéramment vide pendant les championnats et les grandes rencontres. Les supporters préfèrent fréquenter les vidéo-clubs dans lesquels ils trouvent des éléments de satisfaction. Les techniciens se découragent et les athlètes renoncent à chausser les crampons ».
L’auteur constate aussi l’insuffisance de sponsoring. Les politiques avancent comme argument le manque de résultat, selon l’auteur, pour ne pas s’intéresser au sport mais dans le même temps, ils s’en servent en période électorale. Le document relève que les résultats et l’organisation des clubs et structures sont à l’image de l’amateurisme et des tâtonnements constatés alors que la politique nationale des sports au Burkina Faso adoptée en juillet 2007 n’est pas encore bien enclenchée.
Toutefois, Charles Wambi Zongo pense que le processus de décentralisation au Burkina Faso enclenché en 1991 est favorable au développement du sport au Burkina Faso. Il suggère l’élaboration d’un cahier de charges, une bonne organisation de l’Organisation des sports à l’école primaire (OSEP) et l’Union des sports scolaires et universitaires du Burkina Faso (USSU-BF).
Ce livre coûte 15.000 francs CFA. « Cela fait une dizaine d’années que j’enseigne la sociologie du sport et la sociologie générale (…). J’ai trouvé qu’il n’y a pas suffisamment d’écrits sur le sport burkinabè. C’est cela qui m’a emmené à capitaliser ces informations et ces images au profit de ces jeunes qui ont besoin de savoir», a confié Charles Wambi pour expliquer ses motivations.
Charles Wambi Zongo, titulaire d’une maîtrise en sociologie et un master des projets est né en 1962. Il est enseignant à l’Ecole normale supérieure de l’Université de Koudougou (ENS/UK) et à l’INJEPS.
Boukari OUEDRAOGO
Burkina24
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