Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso : Les étudiants mécontents de la « Cité 1008 lits »
L’Association nationale des étudiants Burkinabé (ANEB) section de Bobo-Dioulasso a tenu une assemblée générale ce mercredi 21 octobre 2015. A l’ordre du jour, l’expression de son mécontentement à l’opinion publique et aux agents du Centre régional des œuvres universitaires (CENOU) à propos de la nouvelle cité universitaire appelée « Cité 1008 lits ».
De nombreux étudiants se sont réunis en assemblée générale dans l’enceinte de la « Cité 1008 lits » pour se faire entendre ce mercredi par les agents du CENOU. Certains sont venus à pieds depuis Nasso, une localité située à près de 15km de Bobo-Dioulasso, pour prendre part à la rencontre organisée par l’ANEB/Bobo, et au cours de laquelle les jeunes gens ont soulevé leurs préoccupations.
Selon Omar YAO, étudiant résident à ladite cité : « la cité 1008 ne possède pas de cars pour transporter les étudiants, il n’y a pas d’eau suite à des coupures, pas d’électricité à cause des délestages, les salles multimédias sont fermées, pas de pharmacie, les services de santé ne fonctionnent pas ».
Il explique qu’il y a quelque temps les cités universitaires de Dafra, Sikasso Sira et Colsama ont fermé leurs restaurants, obligeant les étudiants à converger vers la nouvelle cité pour se restaurer. Or, selon le CENOU, le restaurant de la Cité 1008-lits n’offre que 700 plats, qui ne suffisent déjà pas aux 1008 pensionnaires de la cité.
Omar dénonce alors un manque criard dans la restauration : « 700 plats ne peuvent pas suffire alors qu’ils sont répartis à 400 pour midi et 300 pour la nuit ».
L’ANEB/Bobo a profité de cette occasion pour évoquer d’autres questions relatives à la situation sociale que vivent les étudiants. Pour Abdoulaye Ouédraogo, président de l’association, il y a aussi un problème de transport. « Cette rentrée académique, nous avons constaté une baisse significative du nombre de cars qui sont passés de 16 à 8. Chose que nous pensons que nous ne pouvons pas cautionner», a-t-il dit.
Pour ce qui est de la question de la restauration, Abdoulaye Ouédraogo trouve les 3400 plats qui sont servis au total sur les restaurants universitaires de Bobo-Dioulasso « largement en deçà des besoins et la qualité laisse à désirer ». Il y aurait en effet près de 8000 étudiants à nourrir chaque jour à Bobo, sans compter les nouveaux bacheliers de l’année 2015.
Les problèmes de la Cités 1008-lits sont du fait d’un mauvais travail de l’entrepreneur selon les étudiants. Ceux-ci auraient constaté des portes défectueuses, des problèmes avec les sanitaires et la tuyauterie entre autres, après seulement deux semaines d’utilisation.
Le Président de l’ANEB/Bobo a donc interpellé les autorités et les agents du CENOU, les invitant à les écouter pour un climat plus serein. Il a annoncé que si rien n’est fait, d’autres mesures seront prises pour se faire entendre.
Sidiki TRAORE
Correspondant Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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