Roch Kaboré : « Nous avons besoin d’une armée apolitique »
Le ministre de la défense nationale, Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs Président du Faso et chef suprême des armées, a rencontré la haute hiérarchie des Forces armées nationales burkinabè ce 4 février 2016. Réforme de l’armée et évaluation de ses besoins pour faire face à la menace terroriste ont animé les échanges.
Ce que Roch Kaboré a dit à la presse
Burkina24
En un peu moins de deux heures, Roch Kaboré, ministre de la défense nationale, a pris langue avec « la tête » de l’armée burkinabè. Les réflexions en cours sur les réformes des Forces armées et l’évaluation des besoins urgents des troupes pour faire face au terrorisme ont été les points au centre de cette première rencontre.
Concernant la réforme de l’armée, le Chef de l’Etat a confié à la presse à la fin des échanges qu’il a fait part de ses orientations aux militaires. Pour lui, les discussions dans les différentes commissions doivent être «franches» et participatives. Il dit avoir également insisté sur la nécessité que les conclusions qui en sortiront engrangent le plus «large consensus possible».
« Ce dont il est question, c’est la défense de la patrie, dit-il. Les divergences ça et là doivent être mises sous le boisseau et ne penser qu’à la paix, au renforcement de la sécurité du Burkina Faso ».
Quant au contenu de la réforme en elle-même, Roch Marc Christian a fixé les balises, qui émanent, rappelle-t-il, de son projet de société. « Nous avons besoin d’une armée républicaine, d’une armée apolitique et d’une armée opérationnelle, c’est-à-dire qui est dotée des moyens pour assurer la sécurité du territoire et la sécurité des Burkinabè. L’axe central de la réflexion ne peut sortir de ce cadre », a-t-il indiqué.
Départ à la retraite. Parlant toujours du contenu, le Chef suprême des armées a indiqué, indexant notamment la prolongation de l’âge de départ à la retraite dans l’armée, qu’il est important de tenir « compte des aspects intergénérationnels ».
Roch Kaboré a en effet révélé que 72% du budget alloué à l’armée est affecté au paiement de salaires. « On ne peut pas travailler dans une situation où le plus gros moyen qu’on peut mettre à leur disposition ne sert qu’à payer des salaires. Cela pose un certain nombre de difficultés », a indiqué le ministre de la défense nationale.
Le second point essentiel de la rencontre a porté les besoins urgents des Forces armées nationales pour faire face notamment au terrorisme. Le Président du Faso a fait état d’une loi programmatique sur cinq ans qui doit répondre aux questions d’équipement et de matériel des militaires.
Les besoins se posent en termes d’équipement et de formation en vue de mettre en place un « dispositif de renseignement efficace », confie le Général Pingrenoma Zagré, chef d’état-major général des armées. Ce dispositif, continue-t-il, permettra « d’anticiper sur l’action au lieu de réagir ».
Interrogé sur l’épilogue des attentats terroristes et de l’attaque du dépôt d’armes de Yimdi, le Général se veut rassurant : «à ce jour, je tiens à vous rassurer que la situation est entièrement sous contrôle et les forces armées sont engagées aux frontières pour prévenir toute sorte d’infiltration qui pourrait porter atteinte à la sécurité du pays ».
Abdou ZOURE
Burkina24
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