Conseil constitutionnel : Un commissaire à la CENI et 21 membres du HCRUN ont prêté serment
Au Conseil constitutionnel, ce mercredi 10 février 2016, un commissaire à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et 21 membres du Haut conseil pour la réconciliation et de l’unité nationale (HCRUN) ont prêté serment au cours d’une cérémonie empreinte de solennité.
« Je jure d’exercer mes fonctions en toute intégrité, objectivité et probité, en m’abstenant de tout comportement susceptible de nuire à la totale transparence dans l’organisation, la supervision des opérations électorales et référendaires et en accomplissant conformément à la loi avec loyauté honneur et patriotisme les tâches liées à mes fonctions ». Tel est le serment prescrit par le Code électoral et auquel sont soumis les membres de la CENI avant leur entrée en fonction, a rappelé le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou.
Se sacrifiant donc à la tradition, le nouveau commissaire à la CENI au titre des autorités coutumières, Moussa Minougou a prononcé, la main droite levée : « Je le jure ». Nommé en Conseil des ministres en sa séance de 3 février 2016, Moussa Minougou, âgé de 62 ans, remplace ainsi Bertrand Kologo, décédé en cours de mandat.
Marié et père de cinq enfants, le nouveau commissaire est un militaire à la retraite et le Paspang-naaba de Zoungranetenga. Après lui, ce fut le tour des membres du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) de se présenter devant les membres du Conseil constitutionnel pour jurer.
Au nombre de 21 dont un absent signalé, ils se sont tour à tour sacrifiés à la formule de prestation de serment ci-après, prescrit par l’article 15 de la Loi 074/2015/CNT portant création, attribution, composition, organisation et fonctionnement du HCRUN : « Je jure solennellement de bien et fidèlement remplir mes fonctions de membre du HCRUN en toute indépendance et impartialité, de façon digne et loyale et de garder le secret des délibérations ».
Les 21 nouveaux membres du HCRUN, nouvellement investis donc pour un mandat de cinq ans, se composent comme suit.
Au titre de la présidence du Faso : Lucienne Zoma, Socio-anthropologue ; Benoit Kambou, Professeur de Droit ; Bernadette Konfé, Enseignante à la retraite ; Jérôme Compaoré, Professeur et formateur en science de l’éducation ; Issaka Sam, Cadre de banque à la retraite ; Lazare Gnenou, Ingénieur hydrogéologue ; David Woba, Socio-économiste.
Au titre du premier ministère : Poko Ilboudo, Officier, colonel major ; Henry Yié, Enseignant d’agroforesterie ; Youssouf Cheick Ouédraogo, Attachant de santé en chirurgie ; Mamadou Drabo, Juriste Droit des affaires ; Fatouma Ouédraogo, Juriste Droit des Médias ; Rasmané Ouédraogo, Transitaire ; Mouniratou Yerbanga, MDL de Gendarmerie.
Au titre du Conseil national de la transition (CNT) : Aïcha Ouédraogo Zampaligré, Juriste ; André Egenne Ilboudo, Mouvement spécifique ; Inoussa Sanfo, Expert en investigation et en sécurité informatique ; Souleymane Ilboudo, Formateur social ; Laurent Moné, Organisation de la société civile (OSC) ; Sy Traoré, Officier, colonel major ; Claudine Rouamba Ouédraogo, Universitaire.
Avant de les renvoyant aux fonctions à eux assignées, Kassoum Kambou a félicité les nouveaux membres du HCRUN pour le choix porté en eux par les hautes autorités du pays. Aussi, leur a-t-il rappelé, « vous n’avez pas une obligation de moyens mais une obligation de résultat », car précise-t-il, c’est « à vous que revient la tâche de faire en sorte que les filles et les fils de notre pays se réconcilient définitivement ».
Et de poursuivre, « c’est pour cela que vous devez étudier 5065 dossiers qui vous attendent déjà et élucider tous les crimes et toute autre violation grave de droit humain à caractère politique qui ne le sont pas encore de 1960 à 2015 et proposer des solutions appropriées ».
Encadrés :
(1) Laurent Moné du Citoyen africain pour la renaissance (CAR) : « C’est un sentiment à la fois de joie et d’interpellation, dans la mesure où nous avons beaucoup à faire. Pour que le Burkina puisse redécoller sur de nouvelles bases, il faut qu’on aille vers une vraie réconciliation et qu’on évite de déplacer les problèmes comme dans le passé. Il faut faire la vérité, la justice et aller à la réconciliation. Sans quoi les mêmes causes produiront les mêmes problèmes ».
(2) Lucienne Zoma, Présidente de la sous-commission vérité justice et réconciliation : « Le serment est très important parce qu’il nous convoque au nom de l’Etat et de tous les Burkinabè à donner le meilleur de nous-même dans la droiture et pour emmener les Burkinabè à se réconcilier et à trouver des issus de sortie heureuse ».
Mamady Zango (Stagiaire)
Burkina24
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