Koglweogo : La position du Président du Faso
Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso, a donné son avis dans le débat qui anime actuellement l’opinion publique sur le cas des « Koglweogo ». Que pense le Chef de l’Etat de ces groupes d’auto-défense ? Est-il pour leur suppression ?
C’est lors du journal de la RTB Télé de ce 20 février 2016 que Roch Kaboré s’est exprimé, au détour d’une interview, sur la question des « Koglweogo ».
Le Chef de l’Etat a d’abord relevé que leur création répond à ce que les populations considèrent comme des lacunes de l’Etat en matière de justice et de sécurité. « (…) Les voleurs étaient pourchassés et tués parce que les populations considéraient que l’Etat ne jouait pas son rôle en termes de justice et en termes de lutte contre le banditisme », rappelle-t-il en effet.
Cependant, il estime que l’action de ces groupes doit être encadrée car personne n’est au-dessus de la loi. Roch Kaboré s’explique :
« Pour moi premièrement, personne n’est au-dessus de la loi ça veut dire que si des groupes attrapent des voleurs ou des délinquants qu’ils remettent à la gendarmerie ou la police pour que la procédure normale de justice s’enclenche, je n’ai aucun problème avec ça.
Mais s’il doit y avoir des dérapages, qui portent atteinte aux droits de l’homme, qui portent atteinte à la vie des hommes, ces personnes doivent répondre instamment devant la justice ».
Dissoudre ?
Le Président du Faso est-il contre la suppression des « Koglweogo » ? Voici sa réponse : « Quelque chose qui n’existe pas légalement et dire qu’ils sont dissous me pose un problème. Il faut que nous essayons de créer des passerelles de dialogue pour permettre de résorber progressivement cette situation ».
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En milieu de semaine, pour rappel, l’action d’un « Koglweogo » à Sapouy a conduit à la mort d’un présumé voleur. Les Forces de l’ordre dépêchées pour arrêter les auteurs se sont heurtées à la résistance des groupes d’auto-défense. La situation s’est cependant dénouée après l’engagement d’un dialogue.
Abdou ZOURE
Burkina24
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