Fada : Le gouverneur somme les Koglweogo «de libérer dans un bref délai, la région de l’Est »

Alors que les groupes d’autodéfense « Koglweogo » exigent depuis trois jours, la libération de dix de leurs camarades déférés pour des actes de torture et de séquestration, ce lundi 14 mars 2016, le gouverneur de la région de l’Est, le colonel-major Hyacinthe Yoda, leur a intimé de «libérer dans un bref délai, la région de l’Est ». C’est ce que rapporte l’Agence d’information du Burkina.

C’est à l’issue d’une rencontre avec des responsables Koglweogo que cette information a été donnée. Pour le colonel-major Hyacinthe Yoda,  «l’Etat en tolérant les Koglweogo a défini leur feuille de route, car en tant qu’initiative locale de sécurité, ces derniers doivent s’inscrire dans les règles de jeux établies par la République. Nous attendons de voir l’application effective de ces mesures ».

Avec ou sans arme. Aussi poursuit-il, « on ne peut pas tolérer que des Kolgweogo arrêtent des gens, les violentent, les enferment et les verbalisent. On ne peut pas non plus tolérer qu’ils traversent le pays dans les sens qu’ils veulent. Il leur est demandé de libérer dans un bref délai, la région de l’Est », rapporte toujours l’Agence d’information du Burkina (AIB).

Message reçu par le point focal des Koglweogo, Moussa Thiombiano qui rassure qu’il transmettra « le message ».  « Nous continuons les négociation avec les autorités. Mais, relativise-t-il, je ne peux pas donner de garantie que des Koglweogo ne viendront pas avec ou sans arme parce qu’il y a leurs camarades en prison ici. Nous souhaitons une sensibilisation pour que les gens comprennent».

Les djihadistes. Une source sécuritaire citée par l’AIB qui a requis l’anonymat ne cache pas son inquiétude, vue la spécificité de la région : « On flirte avec le danger. Ce sont des gens qui ne se connaissent même pas. Les djihadistes peuvent profiter et nous tomber dessus.

Par exemple, on nous dit que des Koglweogo sont entrain de venir du côté de la frontière du Niger vers Kantchari. Alors que nous savons que dans aucun village, il n’y a ce groupe d’autodéfense ».

Burkina 24