Gestion de crise humanitaire: De la nécessité d’outiller les acteurs locaux
La promptitude et l’efficacité en matière d’intervention humanitaire changent la donne lorsque survient une crise humanitaire. C’est ce qui manque chez les acteurs locaux, plus proches des populations, pour agir dans l’urgence et éviter le pire. Ce vide, Oxfam Burkina a décidé de le combler par le renforcement des capacités à travers son programme dénommé SLHAP (Strong local humanitarian actors program). L’atelier d’échange s’est déroulé ce mercredi 16 mars 2016 à Kaya dans le Sanmatenga.
Le doute en ce qui concerne qui doit intervenir d’urgence en cas de crise humanitaire ne plane pas dans la tête de Barbara Mineo, directrice d’action humanitaire. « La réponse aux crises humanitaires est la responsabilité de tout le monde mais surtout et premièrement des acteurs qui sont présents dans un pays », dit-elle.
Il y a donc nécessité selon elle, que les organisations de la société civile et l’Etat soient préparés pour faire face aux situations de crises et de pouvoir offrir l’assistance et la protection aux populations qui sont affectées par ces crises.
Ces crises, du moins les plus récentes qu’a connues le Burkina se résument aux inondations, sécheresses, crises acridiennes et surtout le cas des réfugiés maliens aux nord du pays. Le Conseil national de secours d’urgences et de réhabilitation (CONASUR), les associations avec à leur tête le ministère de l’action sociale constituent les acteurs locaux devant intervenir dès qu’une crise humanitaire est signalée.
Pour que tout ce monde puisse jouer pleinement le rôle qui est le leur, il y a nécessité d’acquérir et de renforcer leurs capacités d’action. En initiant SLAHP (Strong local humanitarian actors program), l’Organisation non-gouvernementale entend répondre à la question récurrente du comment y parvenir.
« Le besoin de travailler davantage pour consolider la capacité des acteurs locaux à pouvoir apporter cette réponse-là a été clairement exprimée », a dit Omer Kaboré, directeur pays d’Oxfam. Cette absence de réponses au niveau local est confirmée par Boubacar Milougou, secrétaire permanent du CONASUR. « Au niveau local, note-t-il, il y a beaucoup d’insuffisances et les capacités des acteurs méritent d’être renforcées».
Selon lui, pour être plus « réactif » et « efficace » dans la gestion des crises humanitaires que le pays rencontre, « il faut que les acteurs au niveau local aient vraiment les capacités pour être prompts et aptes à réagir à ces crises avant que le niveau national ou régional n’intervienne ».
Ce programme de renforcement fait suite à un exercice initial qu’est le « Fresh Analysis » à l’issue duquel, les acteurs locaux avaient soulevé la question de l’élaboration d’un plan d’action à court terme avant celui d’un programme pluriannuel.
Oui Koueta
Burkina24
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