Sana Bob aux élèves: « Le Burkina Faso compte sur vous. Soyez vraiment un exemple »
La nuit du civisme s’est tenue ce vendredi 6 mai 2016 au Lycée technique national Aboubacar Sangoulé Lamizana (LTN/ASL) dans un contexte marqué notamment par des actes inciviques posés par des élèves. Le thème annuel, « faut-il réintroduire la correction physique à l’école ? », vient à propos quand on sait qu’à Ouahigouya, une enseignante a été assommée par un de ses élèves qu’elle a tenté de ramener à la raison.
Ces dernières semaines ont été marquées par la montée de l’incivisme au Faso. Les leaders du Mouvement burkinabè pour le développement et le civisme (MBDC) sont inquiets.
« Il est inquiétant que ce soit dans le milieu scolaire, le milieu qui est censé être éclairé, le milieu qui reçoit l’éducation qu’on constate les actes les plus inciviques, les plus déplorables dans notre pays », déplore Cheick Fayçal Traoré, chargé de projet au MBDC.
Et il l’a fait savoir aux élèves du Lycée technique national Aboubacar Sangoulé Lamizana (LTN/ASL), réunis dans la soirée du 6 mai 2016. « Les actes que nous posons aujourd’hui sont ceux qui nous suivrons demain, sont ceux-là qui vont nous définir demain, dit-il. Si nous devons être définis comme étant des personnes inciviques juste parce quand on était élève, on ne respectait pas les enseignants, c’est très inquiétant ».
Artistes musiciens et comédiens ont marqué la soirée par des touches de notes musicales et humoristiques. « Le Burkina Faso compte sur vous. Soyez vraiment un exemple », a conseillé l’artiste musicien Sana Bob aux lycéens.
Son Excellence Gérard, humoriste, a quant à lui apporté sa petite touche de sensibilisation. « On dit aux enseignants de ne plus corriger les élèves par la chicotte et ce sont les élèves qui corrigent les enseignants maintenant avec la chicotte », ironise le comédien. Il a par la suite posé des questions aux élèves présents pour s’assurer que ce n’est pas déjà leur cas.
« Faut-il réintroduire la correction physique à l’école » ?
« Quand vous voyez ce qui se passe dans notre société, cela veut dire que la famille est malade », a déclaré Fousseni Ouédraogo, président du MBDC. Selon lui, sans contrainte physique, il n’y a pas de citoyens. « L’éducation, dit-il, c’est le dressage » et que la sanction physique fait partie des mesures éducatives. Mais, précise-t-il, « on peut dresser sans la violence». Le plus important selon Fousseni Ouédraogo, c’est d’apprendre aux enfants des valeurs, des limites et des interdits.
L’occasion a été donnée aux élèves du Lycée technique national de rivaliser avec ceux du Lycée Saint Joseph en débat oratoire sur la réintroduction de la correction physique, et le Lycée Philipe Zinda Kaboré en slam et théâtre.
Oui Koueta
Burkina24
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