Libérations provisoires : « Nous-mêmes nous sursautons parfois » (Roch Kaboré)
Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré séjourne du 6 au 9 juin 2016 aux Etats-Unis d’Amérique dans le cadre d’une réunion sur le SIDA. Il a rencontré le 6 juin 2016 à New-York, les Burkinabè vivant au pays de l’Oncle Sam. Les questions d’actualité ont été évoquées.
L’un des sujets qui ont été abordés pendant cette réunion, selon le compte rendu fait par l’envoyé spécial de nos confrères de Sidwaya, a été l’élaboration de la future Constitution. Le Chef de l’Etat a indiqué que ce sera l’occasion d’opérer de nombreuses réformes.
«La 5e République va nous permettre de limiter définitivement le nombre de mandats présidentiels à deux, de consacrer un parlement monocaméral, de juger de la nécessité de garder certaines institutions et surtout de rééquilibrer le pouvoir entre l’exécutif et le parlement, afin que le chef de l’Etat ne soit pas omniscient», a déclaré le locataire du palais présidentiel, selon ses propos rapportés par Sidwaya.
L’autre sujet abordé a concerné les récentes actualités du monde judiciaire. La liberté provisoire accordée récemment à de nombreuses personnes soupçonnées d’être auteurs ou complices du putsch du 16 septembre 2015 a particulièrement retenu l’attention des Burkinabè vivant sur le sol de Barack Obama.
Eddie Komboïgo et la tension. Roch Marc Christian Kaboré a tenu à préciser qu’il n’était pour rien dans ces libérations et qu’il ne fallait pas y voir la main du pouvoir exécutif. «Comme on parle de séparation des pouvoirs, nous constatons, comme le citoyen lambda, ces libérations, dit-il. Nous-mêmes nous sursautons parfois (…) Car, ces libérations interviennent sans que la justice ne communique pour donner des explications cohérentes sur les raisons de ces décisions».
La libération d’Eddie Komboïgo, président de l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a été développée par le Chef de l’Etat, avec une pointe d’ironie.
«Concernant Eddie (Komboïgo, ndlr), on nous a fait savoir qu’il est tombé deux ou trois fois à la MACA où il était incarcéré, parce qu’il aurait la tension. Nous tous avons la tension(…) Demain si d’autres disent qu’ils ont mal au ventre ou ailleurs, à la longue, tout le monde sera dehors», a-t-il révélé.
Synthèse de Abdou ZOURE
Burkina24
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