Bénin: la menace terroriste cristallise les esprits

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Dans la soirée du 11 juin 2016, une note militaire interne émanant de l’état major général des armées et envoyée à toutes les forces de défense et de sécurité (armée de terre, de l’air, forces navales, gendarmerie, police, douanes, eaux et forêts), appelait à « renforcer la sécurité sur les différentes zones menacées d’attaques terroristes » et à « plus de vigilance dans les fouilles aux frontières ». Cette note qui a fini par se retrouver sur les réseaux sociaux à jeter un grand vent de panique sur les populations béninoises. 

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La publication de cette note interne a immédiatement créé un léger vent de panique à Cotonou et fut même prise au sérieux par certains responsables officiels. Un communicant influent concède avoir renoncé à « sortir faire la fête samedi soir ». Et dans les quartiers fréquentés par les Occidentaux, les patrouilles de l’armée et de la police ont été doublées.

Pourtant, « ce message n’a rien de confidentiel», assure une source militaire. Selon une source militaire citée par Jeune Afrique, ce message serait des plus banals. « Ce genre de note est envoyé régulièrement depuis les attentats qui ont frappé la Côte d’Ivoire, le 13 mars. Il n’y a pas de message précis à l’heure actuelle, même si personne n’est à l’abri», a-t-elle expliqué. Pour cette source, « ceux qui ont fait circuler cette note ont intérêt à manipuler l’opinion ».

« Après les attaques de Ouagadougou et Grand-Bassam, le Bénin était en alerte orange »

Selon un diplomate occidental, « après les attaques de Ouagadougou et Grand-Bassam, le Bénin était en alerte orange« . L’ambassade française au Bénin a d’ailleurs mis en garde ses ressortissants, les invitant à éviter les restaurants fréquentés par les expatriés et la plage.

La crainte du Bénin est double d’autant plus qu’il partage une frontière commune avec le Nigéria, terre de prédilection de Boko Haram, et sa participation annoncée à la force sous-régionale pour endiguer cette organisation islamique.

« Le Bénin et son image de modèle démocratique pourrait devenir une cible potentielle pour Aqmi », a prévenu le diplomate mais avec une petite réserve: « d’un autre côté les trafics de voitures et de drogue qui transitent par le port de Cotonou enrichissent les réseaux terroristes. Ont-ils intérêt à frapper le Bénin ? », s’interroge-t-il pour finir.

En tout état de cause, à l’instar de tous les pays de la sous-région, le Bénin fait face à la montée de l’extrémisme religieux avec l’influence des prêcheurs nigérians dans sa partie Nord-Est, à sa frontière avec le Nigeria.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source: Jeune Afrique

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