Libye : Le gouvernement « mécontent » suite à la « violation » de son territoire par la France
Le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA) accuse la France d’avoir commis une « violation » de son espace aérien à la suite de l’annonce de la mort de soldats français dans l’Est du pays dans ce que Paris qualifie d’ « accident d’hélicoptère ». En Libye, la piste de destruction de l’appareil par un tir de missile sol-air est privilégiée.
La présence française est « une violation du territoire libyen », a déclaré le GNA dans un message sur son compte Facebook, rapporte la Voix de l’Amérique. Le gouvernement estime en outre que rien ne « justifie une intervention » étrangère sans qu’il en soit informé.
« Mécontent de l’annonce du gouvernement français concernant la présence française dans l’est de la Libye », le GNA tout comme, des Libyens n’ont pas hésité à témoigner de leur indignation. Par centaines, les Libyens sont descendus mercredi dans les rues pour protester contre la présence militaire française dans leur pays.
Et selon un photographe de l’AFP et une télévision libyenne, des rassemblements ont notamment été organisés dans la capitale Tripoli mais aussi à Misrata, ville située à 200 km à l’Est de Tripoli.
Ces manifestations font suite à l’annonce faite par Paris mercredi suite à la mort de trois militaires français en Libye. « Trois de nos soldats qui étaient justement dans ces opérations viennent de perdre la vie dans le cadre d’un accident d’hélicoptère », a déclaré François Hollande.
Mais selon un commandant relevant des forces du général Khalifa Haftar, basé dans l’Est de la Libye, les militaires français ont « probablement été visés par des groupes islamistes dans le secteur de Magroun, à environ 65 kilomètres à l’ouest de Benghazi ».
Paris justifie le survol de la zone par le fait que « la Libye connaît une instabilité dangereuse ». Depuis les attaques de novembre 2014 et janvier 2015, l’armée française est davantage engagée dans la lutte contre les entités terroristes. Ces entités ont sous leur contrôle, une bonne partie du territoire libyen depuis la chute du guide libyen tué le 20 octobre 2011 après des mois de lutte contre l’intervention occidentale. « En ce moment même, nous menons des opérations périlleuses de renseignement » a dit le Président français.
Il faut noter cependant que le chef du gouvernement, Fayez al-Sarraj, a reconnu fin juin dans un entretien à l’AFP que ses forces recevaient de l’aide étrangère en « expertise et logistique ».
Synthèse de Oui Koueta
Burkina24
Source : VOA Afrique
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