Issa Balima : «Le football ne devient pas du handball par la simple entrée des remplaçants sur le terrain »
L’Union des forces centristes (UFC) est concernée par l’avertissement de la direction des libertés publiques et des affaires politiques. Mise en demeure de se conformer à son propre règlement intérieur, elle effectue sa rentrée politique ce jeudi 4 août 2016 avec en marge une conférence de presse au siège de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) pour réagir face aux sujets du moment comme la gestion du pouvoir par ceux qu’ils appellent les « vrais faux du moment ».
« Nous n’avons pas attendu cette lettre du MATDSI »
Les premiers responsables de l’UFC se définissent comme étant des centristes d’obédience sankariste. Selon son président Issa Balima, qui se définit comme étant le « premier planton du parti », en effectuant sa rentrée politique ce 4 août sous le thème « le Burkina post-insurrection à l’épreuve de la démocratie, contribution centriste », le parti obéit « à une tradition qui consiste à effectuer la rentrée politique de notre parti chaque 4 août pour proclamer sa sankaréité ».
Toujours dans la même logique, le président du parti affirme que la tenue de la rentrée politique n’est aucunement liée au fait que l’UFC soit sur la liste des 42 partis et formations politiques sommés de se conformer à leurs statuts et règlements intérieurs.
« Non. Il n’y a pas de rapport, assure Issa Balima. Nous n’avons pas attendu cette lettre du MATDSI. Nous sommes nés le 25 mai 2011. Nous avons fait notre rentrée politique le 4 août 2011. C’est à partir du 4 août que l’opinion a su que nous sommes devenus un parti politique dans l’arène ».
Le président du parti a émis le souhait que cette rigueur prévale pour toute la gestion du pays. Mais, précise-t-il, « si la tenue des instances de notre parti peut aider le gouvernement à trouver les solutions aux problèmes actuels des Burkinabè, que le MATDSI soit rassuré de notre disponibilité ».
S’exprimant sur la gestion du pouvoir par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’UFC préconise une vigilance quant aux « vrais faux du moment », car, juge Issa Balima, « le football ne devient pas du handball par la simple entrée des remplaçants sur le terrain ».
« L’abandon pur et simple des charges illégales contre Djibrill Bassolé »
Estimant qu’il n’y a pas de respect des principes républicains au Burkina, l’UFC dit vouloir en cette symbolique d’expression du patriotisme et de promotion de la justice sociale inviter les insurgés à un retour urgent dans la République pour prospecter ensemble les pistes d’un meilleur vivre ensemble.
Les centristes d’obédience sankariste jugent qu’« au nom de la vérité révolutionnaire, la mise en accusation de Zida est une nécessité impérieuse pour la manifestation de la vérité ».
Proclamant que le 4-Août symbolise la vérité révolutionnaire émancipée de toute peur et de tout intérêt partisan, le Président de l’UFC appelle à « un professionnalisme rigoureux dans le traitement du dossier des détenus ‘’made in Zida’’ » et exige par conséquent, « l’abandon pur et simple des charges illégales contre Djibrill Bassolé ».
Pour Issa Balima, le droit ne se défend pas à la tête du client. Selon lui, de nombreux responsables politiques sont en prison sans quelque chose de substantiel dans leurs dossiers judiciaires.
Le cas le plus illustratif, poursuit-il, c’est le cas Djibrill Bassolé. Pour conclure, le président de l’UFC a déclaré qu’ « il faudrait qu’on se départît de l’insurrection qui a voulu nous faire retomber dans un Etat d’exception avec des méthodes cavalières de rendre justice ».
Oui Koueta
Burkina24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !