Tchad: Investiture d’Idriss Déby Itno ce lundi à N’Djamena dans un climat social en ébullition
Prévue pour ce lundi 08 août 2016, l’investiture du président tchadien, Idriss Deby Itno, se déroule dans un climat social explosif avec le décès ce dimanche 7 août d’un manifestant à N’Djamena.
Ce jeune Tchadien avait été abattu par la police au cours d’une manifestation organisée par l’opposition. Le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, a expliqué que le jeune est tombé sous les balles assassines des forces de l’ordre venues les disperser. L’opposition a également constaté l’état critique d’un autre manifestant « touché par une balle au thorax ». Ce dernier a été conduit à l’hôpital pour subir une opération chirurgicale.
Cette marche, bien qu’interdite par le pouvoir a été maintenue par l’opposition, qui a appelé ce lundi 8 août, à une journée « Ville morte sur l’ensemble du territoire ». En même temps, devrait se tenir dans un grand hôtel de N’Djamena en présence d’une quinzaine de chefs d’État africains (le Rwandais Paul Kagame, l’Ougandais Yoweri Museveni, le Soudanais Omar el-Béchir, le Guinéen Alpha Condé, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Béninois Patrice Talon et le nigérian Muhammadu Buhari) et d’autres invités comme le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’investiture d’Idriss Déby.
Ce est arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup de d’Etat en 1990, et réélu en avril dès le premier tour avec environ 60% des voix, devançant de loin son premier poursuivant, Saleh Kebzabo crédité de 12,77% des voix.
La présence du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à cette investiture conforte l’opposition tchadienne dans son opinion sur la France, considérée comme un soutien du Président IDI, allié actif des Occidentaux dans la lutte contre le groupe islamiste nigérian Boko Haram. N’Djamena, la capitale tchadienne abritant le quartier général de l’opération militaire française Barkhane contre les groupes terroristes au Sahel.
Vingt-neuf partis de l’opposition tchadienne contestent d’une même voix la légitimité d’Idriss Déby estimant que la dernière présidentielle était entachée de graves irrégularités. Ces partis de l’opposition ont annoncé une plainte contre l’homme fort de Djamena pour « haute trahison », « prise illégale du pouvoir par la violence », « violation grave des droits de l’homme » ou encore « détournement de fonds publics et corruption ».
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source: Jeune Afrique
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !