Lutte contre la traite des enfants : Le Projet « Fonds Enfants » forme des journalistes
Le Réseau « Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement (IJACOD) », en partenariat avec le Projet « Fonds Enfants » financé par la Coopération Allemande, organise du 19 au 20 septembre 2016 à Ouagadougou, un atelier de formation sur la lutte contre la traite des enfants et les autres pires formes de travail des enfants. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée ce 19 septembre par le ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Clément P. Sawadogo.
Financé par le Projet « Fonds Enfants » à travers la Coopération Allemande, cet atelier, selon le secrétaire exécutif du réseau de journalistes IJACOD, Jean Victor Ouédraogo, vise à renforcer considérablement les capacités des Hommes de médias dans la lutte contre la traite et les autres pires formes de travail des enfants.
Pour le représentant de l’ambassadeur d’Allemagne, propos soutenus par le ministre de la sécurité sociale, cette activité « salutaire » rentre dans le cadre de l’amélioration du projet « Fonds Enfants ». Ils ont tous rassuré de leur pleine disponibilité à accompagner l’initiative. « Ce n’est qu’ensemble qu’on pourra éradiquer ces fléaux », a dit Clément P. Sawadogo. Il s’est également dit « reconnaissant » envers tout partenaire qui aimerait accompagner l’initiative de ce réseau de journalistes.
La traite et les autres pires formes de travail des enfants sont des phénomènes très connus au Burkina. Elles touchent toutes les catégories sociales et s’étendent comme un processus impliquant le recrutement, le transport et l’exportation de la victime.
La traite des personnes, selon la loi, « désigne le recrutement, le transport, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par le recours à la menace ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation ».
Les pires formes de travail des enfants interviennent dans divers domaines : migration, mobilité des enfants, trafic illicite des migrants, etc. Il s’agit de tout « travail interdit qui conduit à l’exploitation économique et aux mauvais traitements causés aux enfants ». Les causes principalement évoquées sont l’inadéquation du système scolaire, désir d’une vie meilleure, pauvreté, rupture familiale, contexte culturel. Les enfants sont donc trafiqués soit pour travailler en vue d’augmenter les revenus de leurs familles, soit parce que leurs familles sont si pauvres pour s’occuper d’eux.
Les points communs entre la traite et la migration, selon l’un des communicateurs, Balili Augustin Bazié, c’est notamment l’existence du déplacement mais libre au niveau de la migration. Et le trafic illicite, purement transfrontalier, diffère également de la traite qui peut être interne ou transfrontalière. L’on peut identifier plusieurs secteurs d’activités dont l’orpaillage, le secteur informel, l’agriculture, le travail des filles domestiques.
Dans tous les cas, le travail des enfants constitue un frein à leur scolarisation, leur épanouissement et leur santé mentale et physique. De nombreuses dispositions juridiques ont été prises pour l’interdire et ramener l’âge minimum de travail à environ 18 ans.
Pour lutter contre ces fléaux, plusieurs actions sont menées sur le plan national. Une coopération internationale et régionale a été également mise en place dont le Projet « Fonds Enfants ». Une synergie d’actions est développée avec les partenaires techniques et financiers.
Le Fonds de lutte contre la traite et les autres pires formes de travail des enfants, appelé communément « Fonds Enfants », est un projet créé en 2005 dans le cadre de la coopération au développement entre la République fédérale d’Allemagne et le Burkina.
Noufou KINDO
Burkina 24
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