Burkina : Salifou Diallo invite le Gouvernement à « élargir l’assiette fiscale »
Ce mercredi 28 septembre 2016, les députes de l’Assemblée nationale burkinabè procèdent à l’ouverture solennelle de la 2e session ordinaire de l’Assemblée nationale. Pour l’occasion, des parlements de deux pays ont été invités. Il s’agit du Bénin et de la France.
Cette deuxième session ordinaire de l’année 2016 est essentiellement consacrée aux travaux devant aboutir au vote du budget, en plus de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2017. Principalement marquée par le discours du Président de l’Assemblée nationale burkinabè, Salifou Diallo, celui-ci a rappelé qu’au moment où s’ouvre cette session, la reprise de la croissance économique mondiale « forte et soutenue » comme annoncée reste « timide ».
« Aucun citoyen ne doit payer plus qu’il n’en faut ou moins d’impôt »
En sus de cette situation, note Salif Diallo, « le Gouvernement a hérité de la Transition, d’une situation économique exsangue dans un contexte sous régional morose ». Malgré tout, il fonde l’espoir que le budget de l’Etat, gestion 2017 constituera un « tournant décisif » en matière d’investissement et de réponses aux « nombreuses sollicitations » du peuple.
Saluant l’adoption par le Gouvernement du Programme national de développement économique et social (PNDES), le Président de l’Assemblée nationale n’a pas manqué de soulever « l’effort exceptionnel de mobilisation de ressources propres » au pays pour son financement. A ce titre, indique-t-il, « il me semble nécessaire que le Gouvernement puisse élargir l’assiette fiscale » afin accroître l’apport des ressources internes.
Mais précise Salifou Diallo, « quelle que soit l’assiette de l’impôt à instituer, cet impôt doit rester juste et équitable. Aucun citoyen ne doit payer plus qu’il n’en faut ou moins d’impôt », argue-t-il. Outre ces propositions, le Président de l’Assemblée nationale a appelé à une redynamisation des structures de contrôles de l’Etat pour une saine gestion des deniers publics.
« …à se prononcer par référendum… »
Au plan politique, revenant sur la question du passage à la Ve république, Salifou Diallo espère que dans les jours à venir, dit-il, « le peuple aura à se prononcer par référendum sur le texte portant passage à une Ve république démocratique et libre ».
A noter que l’ouverture de cette session ordinaire a coïncidé avec la commémoration du centenaire de ce qui est indistinctement appelé « révolte des populations de la Boucle de la Volta Noire », « révolte des populations du Bani-Volta ».
900 000 personnes affectées, 30 000 morts
Cette insurrection qui a débuté le 17 novembre 1915 dans le village de Bona à 25 Km au Sud de Dédougou avant de s’étendre à Bobo-Dioulasso, Houndé, Gaoua, Koudougou jusqu’à Bandigara dans le Mali actuel. Selon les historiens, ce conflit engendré par le refus de l’occupation coloniale a affecté plus de 900 000 personnes et occasionné environ 30 000 morts.
Par la voix de Salifou Diallo, l’Assemblée nationale a invité les historiens et le Gouvernement à approfondir les recherches sur ce pan de l’histoire du Burkina et à envisager la tenue d’un colloque international sur « cette insurrection de grande ampleur ».
Après la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire, une soirée culturelle commémorative a été organisée dans les jardins de l’Assemblée nationale. Les verres ont été levés à la mémoire de ceux sont tombés en 1915.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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