Climat: L’alliance pour le financement privé « climat » invite les Etats à s’impliquer d’avantage

SOS Sahel s’associe à la société civile du Ghana, du Mali, du Niger, du Nigéria, du Togo et intensifie le plaidoyer pour une mobilisation accrue des financements privés en faveur des réponses et initiatives des communautés rurales pour contrecarrer les effets néfastes du changement climatique. Les participants, membres de l’alliance des organisations de la société ouest africaine sur le financement privé « climat » appellent les Etats à faire des efforts pour accéder aux Fonds Climats Verts pour aider les populations à renforcer leur résilience aux changements climatiques.

Préoccupés par la forte désertification en milieu rural et la raréfaction des pluies, l’alliance d’OSC de la sous-région ouest africaine se concerte à Ouagadougou pour mener une lutte commune, celle de relever les défis des changements climatiques à travers le développement du partenariat public-privé-société civile. Il s’agit selon André Richard Ouédraogo, vice-président du conseil d’administration de SOS Sahel « d’amener le privé à se rendre compte qu’en aidant les communautés en approvisionnant ce Fonds vert, cela va permettre de réaliser des investissements qui vont accroître le revenu des communautés qui en retour vont accroître leur pouvoir d’achat ».

Le dialogue de Ouagadougou vise à apporter des solutions aux communautés en termes de stratégie de récupération des terres dégradées, de mobilisation des ressources en eau et à reverdir l’environnement aride dans lequel ces populations vivent. Et même si « c’est vrai que les bénéfices ne seront pas immédiats », André Richard Ouédraogo est convaincu que « tout secteur privé aura intérêt à accompagner cette dynamique-là ».

Ce n’est pas Morten Blomqvist, conseiller dans le domaine qui dira le contraire. « Si nous voulons relever  le challenge des changements climatiques futurs, dit-il, nous devons arriver à faire travailler ensemble le secteur privé, la société civile et le gouvernement », parce que chacune des parties est amenée à lutter contre les changements climatiques qui impactent les populations rurales.

Le but ultime du plaidoyer auquel s’associe l’ONG, est la création d’un fonds climatique vert avec l’aide du secteur privé pour réaliser plus d’infrastructures, d’équipements en milieu rural afin d’accroître la capacité de résilience des communautés pour plus tard augmenter leur niveau de revenus. « Cela participe à la stratégie de lutte contre la pauvreté », indique André Richard Ouédraogo.

L’alliance appelle les Etats à faire des efforts pour accéder aux fonds climats verts, à renforcer la coordination inter-agence sur l’intervention climatique pour un impact accru, à développer des outils de suivi des fonds de changements climatiques et à exiger une intervention coordonnée des OSC sur l’adaptation au changement.

« Le secteur privé a l’innovation », relève Morten Blomqvist. Une innovation destinée à améliorer le quotidien des populations. Il préconise de veiller à la formation des agriculteurs à l’utilisation de ces équipements de type nouveau pour l’agriculture parce que « les équipements seuls ne résoudront pas le problème ».

Oui Koueta                                                          

Burkina24