Valère Somé : « Rawlings n’est pas un révolutionnaire»
En marge du 29e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, la Convergence pour la démocratie sociale a organisé une conférence de presse ce samedi 15 octobre 2016 à Ouagadougou. La rencontre visait à donner une lecture sur la situation politique nationale.
Le constat que fait la CDS est que le Burkina est actuellement dans une situation de blocage et vit des moments qui sont lourds de présages qui n’annoncent rien de bon et qui ne prédisposent pas à l’autosatisfaction.
La politique, l’économie, la sécurité, la chefferie traditionnelle, ont été examinés par le parti politique.
Selon Ernest Compaoré, militant au CDS, « le pouvoir exécutif, conduit par un illustre inconnu de la communauté politique à la date de sa nomination, semble manquer de légitimité et donc d’initiative à la hauteur de la rupture attendue ».
Tout les pans de la société burkinabè ont été passés à la loupe de la CDS. « La relance économique tarde à se faire voir, la sécurité des personnes et des biens ne semble pas garantie, les revendications sociales s’amplifient, des dysfonctionnements sont observables au sein des Forces de défense et de sécurité, les déceptions sont de plus en plus nombreuses », selon toujours la lecture de Ernest Compaoré.
« D’une part, un pouvoir en proie à ses contradictions internes, et donc distrait de ses tâches régaliennes. Pire, ce pouvoir apparait de plus en plus comme inapte à impulser la rupture », ajoute le président du parti CDS, Charles Sanfo.
Une réconciliation nationale est une nécessité urgente, pour la CDS. Selon eux, les journées de pardon, les commissions, les Hauts conseils se succèdent, mais les problèmes restent entiers.
Les journalistes ont voulu savoir ce que pense la CDS du mémorial de Thomas Sankara. C’est Valère Dieudonné Somé, ancien compagnon de Thomas Sankara qui a demandé à répondre.
Pour l’érection du mémorial de Thomas Sankara, il dit ne n’être pas associé pourtant il est le co-auteur du discours d’orientation politique du 02 octobre 1987.
« Sankara n’a pas été grand tout seul. Blaise Compaoré a contribué à sa grandeur. C’est bien vrai qu’il était héros mais les Burkinabè aiment les héros morts. Si Sankara se réveille aujourd’hui, il dira qu’il n’est pas sankariste. L’ancien président ghanéen John Rawlings a été un patriote qui a aimé son pays, mais pas un révolutionnaire. Il enviait la révolution burkinabè. Il ne peut pas venir transmettre le flambeau de la révolution africaine », a déclaré celui qui vient de rejoindre le rang de la CDS.
En rappel, la convergence pour la démocratie sociale (CDS) a été créée en décembre 2002 à Bobo-Dioulasso.
Jules César KABORE
Burkina24
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