Financement du Burkina : « Même si on me demandait d’aller en enfer pour cela, j’irais » (PKT)

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Le Plan national de développement économique et social (PNDES) a besoin d’être financé à hauteur de 5 570,2 milliards de francs CFA, soit 36,2% du coût total. Pour rassembler la somme, le chef de l’exécutif compte sur les amis du Burkina. Comme annoncé par l’ancien ambassadeur français le 14 juillet dernier, Paul Kaba Thiéba (PKT) était face à la presse ce lundi 24 octobre 2016 pour parler de la conférence des partenaires du pays qui se tiendra les 7 et 8 décembre prochains dans la capitale française.

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De « B– stable à B– assortie d’une perspective positive »

Dans sa déclaration, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba (PKT) a annoncé que le classement du pays a été revu par Standard and Poor’s. L’agence, a-t-il dit, vient de réévaluer « positivement » le rating (rang) du pays qui passe de « B- stable à B- assortie d’une perspective positive ».

Une note de satisfaction pour Paul Kaba Thiéba qui compte sur les réformes entreprises par son gouvernement pour « améliorer davantage la qualité de la signature ». Un positionnement qui joue en sa faveur avant la rencontre de Paris en début décembre (après le voyage de Washington du 3 du 8 octobre 2016) au cours de laquelle, il entend maximiser pour optimiser ses chances de pouvoir mobiliser à terme les 5 570,2 milliards de francs CFA.

Mais, annonce le Premier ministre, « le gouvernement privilégiera la mobilisation de dons et des appuis budgétaires, accordera une priorité aux financements concessionnels auprès des partenaires techniques et financiers » avec un « intérêt accordé aux PPP pour le financement des infrastructures routières, de l’énergie, hospitalières et universitaires » en raison de la technique « Built Operate and Transfert » (BOT) qui offre la possibilité pour l’Etat de faire financer par des opérateurs privés et de préserver les ressources budgétaires.

Pourquoi Paris ?

Paul Kaba Thiéba, fonctionnaire de l’UEMOA, n’est pas passé par quatre chemins pour répondre à la question. Avant le Burkina, dit-il, il y a eu le Plan Sénégal émergent du Président Macky Sall dont la mobilisation de ressources a eu lieu dans la capitale française. « Nous aurions bien aimé organiser notre plan national à Ouagadougou, mais nous ne sommes pas le centre du monde. Le centre de  la finance, c’est à l’étranger. Il faut aller à Londres, New York, à Paris pour rencontrer les financiers du monde », a déclaré le Premier ministre. Il  fait part de ses espoirs qu’une telle conférence ait lieu au Faso, « dans quelques années quand notre pays sera un pays développé, que nous aurons Internet à haut débit chez nous pour attirer les conférences internationales, que nous aurons de grands groupes bancaires ».

« Le gouvernement est optimiste »

Pour l’instant, dit-il, il faut faire preuve de « réalisme ». Et « puisque nous avons besoin d’eux, a-t-il ajouté, ça ne me gêne pas moi de parcourir le monde pour aller chercher des fonds pour financer l’économie de mon pays. Même si on me demandait d’aller en enfer pour cela, j’irais. Mais, Paris ce n’est pas l’enfer ».

Ce n’est visiblement pas la question sécuritaire qui le dissuadera de continuer à convaincre les partenaires de venir investir après que le Burkina a été attaqué « lâchement ». « Le monde entier vit dans l’insécurité aujourd’hui », a dit Paul Kaba Thiéba. Et « si nous arrêtons de vivre, d’investir, d’espérer en mettant en place notre plan national de développement économique et social, nos ennemis auraient remporté une très grande victoire, puisque c’est ce qu’ils cherchent ».

Face aux tentatives de déstabilisation, a indiqué le chef de l’exécutif, « le gouvernement est optimiste », non parce qu’il minimise les attaques terroristes, mais parce qu’« il ne faut pas céder à la panique ».

En rappel, le PNDES vise à atteindre un taux de croissance annuel de 7,7%, à créer 50 000 emplois par an et à ramener le taux de pauvreté de 40,1%  à 35% d’ici 2020, fin du quinquennat.

Oui Koueta

Burkina24

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Un commentaire

  1. « Même si on me demandait d’aller en enfer pour cela, j’irais… » Vous voulez aller en France, dans un pays en faillite, pour trouver la réponse à nos problèmes ? Eh bennnn…. courage. C’est bien là le problème M. Kaba THIEBA. Vous n’avez pas encore compris ce que signifie le mot « Développement ».

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