Fusion des ministères de l’action sociale et de la femme : « Le ministre actuel a échoué »
Le Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) annonce un arrêt de travail de 48 heures sur toute l’étendue du territoire à partir du mercredi 07 décembre 2016. Les responsables du syndicat étaient face à la presse ce lundi 5 décembre 2016 pour traiter de la question et des enveloppes que certains syndicats recevraient de l’ancien régime.
Le SYNTAS exige l’annulation des « nominations de complaisance » de trois secrétaires permanents du Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE), du Conseil national de secours d’urgence (CONASUR), du Conseil national pour la promotion du genre (CONAPGenre), de la directrice générale de l’autonomisation économique de la femme et de la directrice régionale de la femme, de la solidarité nationale et de la famille du Nord. Toutes ces nominations relèvent « de la complaisance, du copinage tout simplement », affirme le secrétaire général adjoint du syndicat, Jean Martin Dabiré.
« Le dialogue social est creux »
En plus de l’annulation de ces nominations, le syndicat annonce une grève de 48 heures pour compter du 07 décembre et la satisfaction de 8 autres points liés aux conditions de travail. La fusion de 2 ministères en un cause énormément de désagréments, notamment l’expédition des affaires courantes.
« Aujourd’hui, le Plateau central est dans cette situation où même le déblocage des crédits délégués, il n’y a rien. On évolue dans un contexte de ministère fusionné avec d’anciens canevas d’activités », affirme Jean Martin Dabiré. Et si les grèves se succèdent sans interruption, ajoute-t-il, c’est parce que « le dialogue social est creux ». Conclusion, juge le syndicaliste, « le ministre actuel a échoué ».
Distribution d’enveloppes pour « faire taire »
La déclaration de Ludovic Bationo des secteurs structurés du MPP n’a rien d’étonnant pour le secrétaire en charge de l’éducation et de la formation syndicale. « La diabolisation du mouvement syndical n’a pas commencé aujourd’hui », a-t-il dit. Le secrétaire général du SYNTAS lui n’en revient pas que les autorités actuelles imputent à leurs prédécesseurs la situation actuelle en les accusant d’avoir procédé à la distribution d’enveloppes pour « faire taire » les syndicalistes. « Ceux-là qui distribuaient les enveloppes en son temps, ce sont les mêmes qui sont encore au pouvoir et c’est leurs pratiques », a déclaré Juste Koumara Logobana, secrétaire général du SYNTAS.
Selon lui, si le peuple s’est battu pour le changement et a obtenu la rupture, « ce n’est pas pour qu’on serve la gouvernance du temps de Blaise Compaoré ». Le secrétaire général s’offusque face à ce qu’il qualifie de « contre-vérités » en réponse aux exigences des travailleurs. « Malheureusement, affirme Juste Koumara Logobana, c’est ce qui est en train de revenir et en plus corsé. L’arrogance, les insultes, l’infantilisation des travailleurs sont en train de reprendre ».
Oui Koueta
Burkina24
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