Lutte contre les violences faites aux femmes : Plutôt acteurs que spectateurs
Après 16 jours d’activisme, la représentation pays du Programme alimentaire mondial (PAM) a clos le vendredi 9 décembre 2016 la campagne « tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ».
Dans le monde, 35% de femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur partenaire. Ce qui en fait « l’une des violations des droits de l’Homme les plus systématiques et les plus répandues » dans le monde.
Un sombre tableau que déplore Aurore Rusiga, directrice adjointe du PAM Burkina, au même titre que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Le 25 novembre 2016, ce dernier déclarait que « la violence à l’égard des femmes et des filles constitue une violation des droits de l’Homme, un obstacle de taille au développement, (qui) impose des coûts exorbitants aux familles, aux communautés et aux économies ». Un prix que « le monde ne peut pas se permettre » avait-il ajouté.
Pour inverser la tendance au Faso, l’équipe de PAM Burkina a arpenté l’Est, le Sahel et le Centre pour dire « NON à la violence basée sur le genre (VBG) ». La campagne est certes close, mais précise Aurore Rusiga, « ces 16 jours d’activisme contre les VBG ne sauraient marquer la fin de la lutte, mais doivent constituer une rampe de relance pour la mise à l’échelle de la lutte avec le gouvernement, les leaders communautaires et les populations elles-mêmes ».
Les humoristes ont été mis à contribution pour l’occasion. Génération 2000 a partagé sa définition de ce qu’est le mot FEMME. « Le F veut dire force et pilier de toute une nation. Le E, envie de paraître toujours plus belle. Le premier M montre que le deuxième M qui est encore plus important, que tu es la mère spirituelle auprès de qui on puise un grand réconfort avec certitude. Et enfin E, enfants, nous les hommes, on le restera toujours pour les femmes ».
Roger Ilboudo, le directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives, communément appelée DAMSE, a qualifié d’« audace » l’initiative du PAM. Il a assuré de l’appui de l’exécutif aussi longtemps que les messages véhiculés au cours de la soirée le seront.
Aurore Rusiga a en effet appelé la partie gouvernementale à s’approprier la lutte pour l’élimination de la violence. Seul, a-t-elle relevé, le personnel de sa structure ne peut venir à bout du phénomène. D’où l’interpellation de tous à « être des acteurs et non des spectateurs en espérant que les autres vont résoudre ce problème ».
Paraphrasant Mahatma Gandhi, elle a invité chacun à être le changement qu’il veut voir dans le monde, notamment des lendemains meilleurs pour les femmes et filles. L’humoriste Bengnaaba a quant à lui émis un vœu. Celui d’un monde où il sera possible que « les violences faites aux femmes soient rares comme l’emploi des jeunes ».
En charge de la composante alimentaire des Nations Unies, la directrice adjointe a terminé son intervention par une invite à poursuivre avec la lutte contre la faim pour l’atteinte de l’objectif « faim zéro ».
Oui Koueta
Burkina24
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