Procès des présumés auteurs du plan d’évasion de la MACA : Le dossier renvoyé au 5 janvier 2017
Le procès des présumés auteurs du plan d’évasion de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), ouvert ce 20 décembre 2016, a été finalement renvoyé au 5 janvier 2017. Les avocats commis d’office se sont en effet déportés du dossier, estimant n’avoir pas eu le temps nécessaire pour en prendre connaissance.
L’avis du commissaire du gouvernement
Burkina24
Le Tribunal militaire a fait son entrée à 12h ce 21 décembre 2016 et le procès des 29 personnes accusées de vouloir faire évader des prisonniers détenus à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) a effectivement commencé. Mais dès les premières minutes, les avocats ont demandé encore un renvoi du dossier à deux semaines afin de mieux préparer la défense de leurs clients.
Le commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire Alioun Zanré a réaffirmé n’avoir rien à se reprocher. Pour lui, certains avocats ont déjà pris connaissance du dossier. « Hier, certains (avocats) ont consulté le dossier en une heure« , informe Alioun Zanré avant d’affirmer qu’il « faut aller au débat« .
« Si nous voyons ce procès comme un cadeau de Noël pour les populations, nous sommes dans l’erreur »
Chose qu’a contestée la défense. Selon Me Arnaud Ouédraogo, les avocats n’ont pas de reproches à l’endroit du commissaire du Gouvernement, dans le dossier en cours. Mais ils s’interrogent sur l’obstination à tenir ce procès à cette date. « Pourquoi ce fétichisme de date ?« , poursuit-il. En tant que conseil et avocats, dit-il, « ce qui nous intéresse, c’est la défense de nos clients. Libérons-nous de l’agenda politique« .
« Si nous voyons ce procès comme un cadeau de Noël pour les populations, nous sommes dans l’erreur », a-t-il ajouté. En réponse à Me Arnaud Ouédraogo, le commissaire du Gouvernement a rétorqué qu’il « ne faut pas prêter des intentions aux gens« . Selon lui, le parquet ne choisit pas de date. Le tribunal suspend alors l’audience. A la reprise, il rejette la demande de renvoi des avocats. Coup de théâtre, ces derniers se déportent du dossier et quittent la salle d’audience.
12h 53: » Papa, papa, papa »
La dame indiquait du bout du doigt un homme assis dans le box des accusés. Ce dernier aussi gesticulait à renfort de grands signes en direction de la dame. Dans les bras de cette dernière, un enfant dont l’âge effleure les deux ans. Le contact est établi.
Souriant, le bambin a reconnu son géniteur. La dame souris, le gamin est aux anges, le père revoie son fils. Mais 3 minutes plus tard, le bambin commence à tordre ses cordes vocales à coup de cris « Papa, papa, papa » quand sa maman retournait s’asseoir. Souriante au départ, la dame remet l’enfant à celle qui semble être la grand-mère, s’enveloppe dans son pagne pour laisser couler ses larmes.
De secs, ses yeux se sont noyés dans une flaque de détresse. Le père est retourné à une causerie avec ses camarades accusés comme pour étrangler sa peine. L’accusé, selon sa femme, est en liberté provisoire, mais a quitté la maison pour le Tribunal depuis le mardi 20 décembre 2016.
Deux avocats restent cependant. Le tribunal leur propose de défendre les accusés. Les nouveaux avocats répondent que certains accusés ont des intérêts contradictoires à ceux de leurs clients et rejettent la proposition. Le tribunal prend alors la décision de renvoyer le dossier au 5 janvier 2017.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !