Lutte antitabac : L’appel de Bobo
L’association Afrique contre le tabac (ACONTA) continue de ratisser large dans sa stratégie de sensibilisation contre le tabac au Burkina Faso. Ainsi, le mercredi 28 décembre 2016, elle a mobilisé une quinzaine d’organisations de la société civile et des journalistes dans la ville de Bobo-Dioulasso pour leur expliquer les entraves à l’apposition des avertissements sanitaires graphiques sur les paquets et les cartouches de cigarette. Preuve de leur engagement dans cette lutte, les participants ont profité de cette rencontre pour signer un document dit «Appel de Bobo».
Ce document paraphé par une quinzaine d’organisations invitées à cet atelier, est la preuve que le message délivré par ACONTA a fait mouche. En effet, les échanges se sont voulus percutants pour fustiger les atermoiements des firmes de tabac par rapport à l’obligation pour elles depuis avril 2016 d’accorder 60% de la surface des paquets de cigarettes à des images montrant les conséquences néfastes du tabac sur l’organisme. Mais neuf mois après, les lignes n’ont pas bougé et les organisateurs de la rencontre ont estimé que ces industries rusent avec l’Etat.
Ils ont donc invité l’autorité à prendre ses responsabilités pour siffler la fin de la récréation, à l’image de plusieurs pays du continent qui s’y sont engagés résolument. La société civile de Bobo-Dioulasso, ainsi que les médias ont été appelés à s’approprier davantage ce combat pour freiner la tendance évolutive de la consommation du tabac au Burkina Faso.
C’est pourquoi, dans « l’Appel de Bobo » il est dit clairement que les OSC dénoncent « avec la dernière énergie l’intrusion de l’industrie du tabac dans l’application de la loi en matière de lutte antitabac » et interpellent le gouvernement « à faire appliquer (…) l’arrêté relatif à l’apposition des messages sanitaires graphiques sur les paquets et cartouches de cigarettes ».
Cette sortie de sensibilisation survient plus d’un mois après un face à face houleux entre le ministère de la santé et les représentants de la MABUCIG (Manufacture burkinabè de cigarettes). A cette occasion, le département de la santé avait enjoint les cigarettiers de se conformer à la loi au risque de s’exposer à des sanctions.
D’ailleurs, au cours des travaux de l’atelier de Bobo-Dioulasso, les participants ont été informés de la tenue prochaine dans cette ville d’un procès destiné à montrer que les autorités ont décidé véritablement de bander les muscles. Dans leur engagement pris au sortir des travaux, il a été préconisé l’organisation de manifestations publiques d’envergure pour maintenir la pression et démontrer la volonté de la société civile et des médias à être des piliers actifs de la défense de la santé des consommateurs contre le tabac.
Cet atelier de formation des leaders des OSC et des professionnels de la presse sur les avertissements sanitaires graphiques du tabac est une initiative de ACONTA grâce à son partenariat avec la CTFK (Campaign for tobacco free-kids) et le Réseau des journalistes pour la lutte antitabac (REJAT-BF) Soulignons que la cérémonie inaugurale a été présidée par le député Michel BADIARA qui a indiqué à l’adresse des participants de «faire davantage le plaidoyer envers les autorités gouvernementales, administratives et judiciaires pour l’application des textes de façon générales et des avertissements sanitaires graphiques de façon particulière à travers tout le pays».
Burkina24
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