Burkina : « A quand la rupture ? A quand la refondation ? »
Dans cette opinion, Günther Lanier s’interroge sur la rupture au Burkina.
En ce début 2017, il faudrait qu’on «passe à une autre phase qui ne doit pas s’accommoder de tergiversations vis-à-vis de ceux qui ont montré qu’ils ne sont pas capables de se réformer (…) qui veulent s’accrocher au passé et qui constituent un boulet. Il faut couper ce boulet et aller de l’avant».
Il n’aurait pas pu mieux dire s’il avait parlé du Burkina. Non, les préoccupations de Pascal Affi N’Guessan – refondateur du parti de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire – étaient toutes autres, le 26 décembre, en parlant à l’AFP. Et pourtant…
Au Burkina, nous devrions être en période de «refondation sociale», «refondation politico-économique» aussi. C’est urgent même.
Mais elle est partie où, cette refondation ? Les anciens caciques de Blaise ont, semble-t-il, perdu toute envie de changement depuis qu’ils sont au pouvoir sans leur papa-diable à les faire manger.
La justice burkinabè a été hautement récompensée en début de règne RSS, ça oui. On en connaît toutes et tous une partie qui sont parmi les plus corrompu(e)s. Ces récompenses, était-elles pour services rendus dans le passé ? Ou plutôt pour services à rendre dans un avenir sûr d’approcher à pas de géant ?
On se fatigue à réclamer le règlement des crimes de sang. Et pourquoi n’a-t-on toujours pas commencé à récupérer les milliards perdus par suite de crimes économiques ?
Est-ce parce que tout l’entourage de notre ancien tyran, pardon : de notre ivoirien national, pardon : de notre ex-diable, est-ce parce que, alors, tout son entourage allait passer à la casserole ?
Günther Lanier, Ouagadougou, 1 janvier 2017
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