Méningite au Burkina : Une arme nommée MenAfrivac

MenAfriVac est un vaccin dirigé contre le méningocoque A, cause de grandes épidémies de méningite. Ayant fait ses preuves, il sera désormais inscrit dans le programme de vaccination de routine des enfants de 15 à 18 mois et ce, à partir du 6 mars 2017 sur l’étendue du territoire.

L’introduction du vaccin MenAfriVac dans la vaccination de routine des enfants est l’aboutissement d’un processus, selon Dr Jean Ludovic Kambou de la direction de la prévention par la vaccination, au cours d’une rencontre d’information et de sensibilisation des médias ce 10 février 2017 à Ouagadougou. 

En effet, pour répondre aux épidémies récurrentes de méningite, le pays a organisé en décembre 2010, une campagne de masse préventive avec le MenAfriVac sur toute l’étendue du territoire national ciblant les personnes âgées de 1 à 29 ans. Plus de 11 millions de personnes ont été vaccinées.

Ce vaccin a montré son efficacité après la campagne. « Depuis la campagne de 2010, nous n’avons pas enregistré de cas de méningite liés au méningocoque A, explique le Dr Kambou. On peut dire que c’est un bon vaccin. On a constaté la diminution  du nombre de cas de méningite avec une quasi disparition du méningocoque A depuis 2011». Ce qui  justifiera son introduction dans le programme élargi de vaccination (PEV) en vue d’une éradication de la méningite à méningocoque A.

Cependant,  avant l’introduction proprement dite du vaccin dans le PEV à partir du 6 mars 2017, une campagne de rattrapage a été menée en novembre 2016 au profit des enfants de 1 à 6 ans, correspondant à la tranche d’âge n’ayant pas bénéficié de ce vaccin depuis 2010 .

« Cette côte était assez suffisante pour déclencher une épidémie. On a couvert cette tranche d’âge en novembre passé. Maintenant, nous allons l’introduire dans nos vaccins», a-t-il expliqué.

Le « MenAfriVac est efficace», rassure Dr Kambou. Avec une durée de protection de 10 ans, il cible essentiellement le méningocoque A, parce que pourvoyeur de grandes épidémie de méningite.

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Des complications ou effets indésirables observés du vaccin

Il s’agit essentiellement de manifestations qui surviennent après l’administration de tous les vaccins. « C’est le point d’injection qui est douloureux. Ce qui est normal quand on vous pique. Quant à l’enfant qui fait de la fièvre,  c’est aussi normal puisqu’il y a un germe qui s’est introduit dans l’organisme. L’organisme va réagir. Ce sont des choses que nous observons avec la campagne passée. Mais nous n’avons pas observé des manifestations plus graves», a noté le Dr Kambou. 

« Le Burkina Faso n’est pas en épidémie », a–t-il signalé. Néanmoins, il y a des cas de méningite mais « pas forcément liés  au méningocoque A. Depuis 2011, nous avons enregistré 4 cas de méningite liés au méningocoque A. C’est dire que c’est un vaccin très efficace».

A noter que le MenAfriVac sera administré concomitamment avec les vaccins contre la Rougeole et la Rubéole. Il vient s’ajouter à d’autres types de vaccins qui luttent contre la méningite et qui sont au programme, notamment le vaccin contre le  Pneumocoque, l’Haemophilus influenza b.

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Les comportements à adopter

Les comportements  à adopter pour prévenir la méningite  consistent à humidifier les narines pour éviter les craquements qui favorisent le passage des germes qui déclenchent la maladie.

La direction de la prévention par la vaccination veut vacciner 70 % des enfants de 15 à 18 mois pendant la vaccination de routine au cours de la première année d’introduction. Puis 90% en 2019 et 100% en 2020. Elle prévoit, pour ces objectifs, une série de rencontres avec les autorités communales, les leaders communautaires et dans les formations sanitaires pour sensibiliser  les populations.

Ces vaccins ne sont pas disponibles dans les pharmacies et sont gratuits dans toutes les formations sanitaires du Burkina Faso.

Revelyn SOME

Burkina 24