Ministère du commerce : Les agents pourraient aller en grève « illimitée » à partir du 17 avril
Le Syndicat national des agents du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA) annonce un sit-in de 72 heures à partir du lundi 13 février de 07h à 12h au ministère et dans les directions régionales pour protester contre la tentative de remise en cause des termes du protocole d’accord signé le 24 janvier 2017. Le sit-in pourrait aboutir à une grève « illimitée » à partir du 17 avril sauf si la satisfaction « totale » survenait avant cette échéance.
Deux points sont à l’origine du sit-in de 72 heures à partir du lundi 13 février, pouvant aboutir à l’observation de trois mots d’ordre de grève de 72 heures (1 er mars) et de 120 heures (13 mars) et la dernière « illimitée » à partir du 17 avril jusqu’à la satisfaction « totale » des deux points. Il s’agit de la mise en place d’un fonds de soutien à la vérification des importations et la règlementation de la nomination au poste de conseiller économique et commercial dans les ambassades et missions diplomatiques du Burkina Faso à l’étranger.
Et si les agents du ministère du commerce tapent du poing sur la table à peine 10 jours après la conclusion des concertations gouvernement-responsables syndicats, c’est parce qu’affirme Daouda Ouédraogo, secrétaire général du bureau national du SYNAMICA, il y a une « volonté manifeste du gouvernement de remettre en cause ses propres engagements matérialisés par le protocole d’accord signé le 24 janvier ».
Les syndicalistes s’étonnent que le ministre de tutelle fasse fi de cet accord en partageant la proposition du gouvernement d’octroyer une indemnité spécifique aux agents en substitution de la mise en place du fonds de soutien à la vérification des importations. Ce qui trahit selon le syndicat la volonté de l’exécutif d’aller vers l’application stricte des textes relatifs.
Les indemnités spécifiques et le fonds, « les deux n’ont pas le même objectif », explique Daouda Ouédraogo, qui insiste sur la volonté des agents qui souhaitent la mise en place du fonds. Ceci afin de permettre au ministère de pouvoir être opérationnel dans la protection des consommateurs et des entreprises au profit de l’économie.
« Nous ne pouvons pas accepter qu’on fasse un remplacement de la question de la mise en place du fonds par la question indemnitaire », a déclaré le secrétaire général du syndicat. Daouda Ouédraogo a fait observer que l’indemnité va dans la poche de l’agent alors que le fonds a une portée plus grande. Celle de l’accompagnement des structures techniques du ministère dans leurs tâches de protection du consommateur, d’accompagnement des entreprises dans le cadre de la lutte contre la fraude, la concurrence déloyale de même que les fuites des capitaux.
Oui Koueta
Burkina24
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