Mémorandum de l’opposition : « Une compilation d’exagérations »

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Dans cette tribune, un militant du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Illiassé Lokré Kouanda, donne sa lecture du mémorandum de l’opposition politique sur la première année de gestion du pouvoir du Président Roch Kaboré.

J’ai parcouru avec intérêt le ‘’mémorandum’’ conçu par le Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) sur « un an du régime du président Roch Marc Christian Kaboré » et dont la publication a fait l’objet d’une conférence de presse le 6 février dernier.

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En tant que militant du MPP, ce document appelle de ma part plusieurs observations mais j’en exposerai ici que quelques-unes. D’abord l’intitulé du document : le terme ‘’mémorandum’’ de mon point de vue est inapproprié car dans les normes c’est le pouvoir qui dresse son mémorandum ou son bilan et l’opposition l’analyse en le passant au crible. C’est pourquoi à mon avis, le CFOP aurait dû intituler son document « analyse de l’an 1 du régime du président Roch Marc Christian Kaboré » et dresser un mémorandum sur son propre bilan.

Bilan de l’opposition : un véritable capharnaüm

A propos du bilan de l’opposition politique, il a été en 2016, des plus lamentables. Ce bilan peut être comparé à un capharnaüm  où l’hybridité le dispute à la guerre du leadership ; où le prétentieux Ablassé Ouédraogo essaye de supplanter le pressé (d’arriver au pouvoir) Zéphirin Diabré ; où l’amer et vengeur CDP tente de dicter sa loi à la déçue UPC et où les partis dont l’ensemble des militants ne peuvent remplir une case ronde tentent de survivre par des attaques à travers la parole et la plume. Cette honteuse pagaille est illustrée par la création de regroupements tout azimut malgré l’existence du CFOP.

 Citons quelques-uns : CODER, CFDC et la résurrection de ZEPH 2015. Ce désordre qui n’est plus ni moins qu’un manque d’unité déshonore notre opposition. Franchement, le CFOP est devenu autre chose qu’un chef de file depuis ce deuxième mandat de Zéphirin Diabré. Dès lors l’on comprend la diatribe du CFOP contre le président Kaboré et sa majorité ainsi que son manque criard d’objectivité et de discernement.

 Cela dessert Zéphirin Diabré sans qu’il ne s’en rende compte. Car ce n’est ni de la critique facile et gratuite ni de la rancœur que notre peuple recherche en ses opposants, mais c’est de la critique constructive empreinte d’objectivité et de propositions ou contre-propositions que l’on demande à ces opposants car c’est leur force de propositions qui sera appréciée en temps opportun, c’est-à-dire en période électorale.

Malheureusement Zéphirin Diabré et les siens sont si frustrés, déçus et agités à l’issue des trois élections présidentielle, législatives et municipales qu’ils ont du mal à s’en remettre pour être objectifs, constructifs et positifs. Zéphirin Diabré qui avait le vent en poupe en tant Chef de File de l’Opposition Politique du temps des marches et meetings à succès et des stades qui se remplissaient recto-verso n’avait jamais pensé un seul instant qu’après Blaise Compaoré, quelqu’un d’autre lui « chiperait » les rênes de ce pays. Dès lors l’on comprend la hargne de sa langue, l’acerbité de sa plume et la subjectivité de son propos quand il parle de Roch Marc Christian Kaboré, de Salif Diallo et de Simon Compaoré ; ce sont eux la cause de sa défaite.

Le CDP avec qui Zéphirin Diabré pactise, considère également que ce trio est l’artisan de ses malheurs et de ses dommages. Désemparés, ces opposants mal en point cherchent constamment des poux sur une tête bien rasée. Aussi, pour eux, le mot d’ordre est de dénier tout succès aux autorités actuelles. Pour eux le président Kaboré et ses compagnons de lutte ne doivent pas réussir un tant soit peu. Tout ce qu’ils entreprennent est d’avance voué à l’échec et eux-mêmes voués ad vitam aeternam aux gémonies.

De quelle année perdue est-il question ?

Le CFOP parle d’une année de perdue pour le Burkina Faso. De quelle année et de quel Burkina s’agit-il ? Il ne s’agit certainement pas du Burkina où en 2016 plus de six millions de soins de santé gratuits ont été enregistrés pour un coût global estimé à plus de quatorze milliards (14 000 000 000) de FCFA. En dépit des difficultés, la mesure a enregistré un franc succès auprès des populations qui n’ont certainement pas la même appréciation que le CFOP. Ces populations très certainement n’ont pas la même appréciation que le CFOP.

De quelle année et de quel Burkina s’agit-il ? Il ne s’agit certainement pas du Burkina où en 2016, la construction de milliers de kilomètres de pistes rurales et de bitumage de routes a été entamée et où des centaines de forages ont été réalisés. Les populations bénéficiaires  de ces routes n’ont certainement pas la même évaluation que le CFOP.

De quelle année et de quel Burkina s’agit-il ? Il ne s’agit certainement pas du Burkina où en 2016, des milliers de jeunes ont bénéficié d’un emploi et d’autres en attente d’en bénéficier. Ces jeunes n’ont certainement pas le même jugement que le CFOP.

De quelle année et de quel Burkina s’agit-il ? Il ne s’agit certainement pas du Burkina où en 2016, le gouvernement a fait l’effort d’élaborer un référentiel économique et social qu’est le Programme National de Développement et Social (PNDS) et qui a reçu une franche adhésion tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Et que dire des luttes syndicales en 2016 ? Jamais, aucun régime auparavant dans ce pays n’a enregistré autant de record de grèves en un temps tout aussi record. En moyenne une grève par semaine. Le mérite du président Kaboré et de son gouvernement est d’avoir pu et su faire face à toutes les revendications tout azimut tant et si bien qu’en 2016, la quasi-totalité  des syndicats ont eu satisfaction. Excusez du peu. Evidemment l’on ne peut jamais satisfaire des syndicats à cent pour cent, mais la sincérité veut que l’on reconnaisse que le pouvoir MPP ne s’est pas dérobé aux revendications d’ordre social en 2016. Surtout que nombre de ces revendications relèvent de promesses et décisions datant du régime Compaoré qui n’a jamais pu les mettre en œuvre et dont ses animateurs ont aujourd’hui beau rôle de dénigrer sous le couvert de l’opposition les efforts considérables que l’actuel pouvoir a fourni pour satisfaire les braves travailleurs de ce pays.

Aux allégations et mensonges du mémorandum, j’oppose les actions et réalisations concrètes du gouvernement. Le peuple burkinabè à qui appartient toujours le dernier mot saura faire, lui, le discernement.

Le leadership du président Roch Marc Christian Kaboré

Le document du CFOP prétend que le leadership de l’actuel Président du Faso est invisible et que celui-ci est effacé sur la scène internationale.

L’on serait davantage convaincu si l’opposition nous indiquait le code et les règles mesurant la visibilité et l’expression d’un leadership présidentiel. Evidemment le leadership du président Kaboré est différent de celui de Blaise Compaoré : mentor et idole de certains nouveaux opposants. Le président Kaboré ne s’exprime qu’à propos, évitant de dire moins ou de dire plus qu’il n’en faut. Mais jamais il n’a refusé de s’exprimer sur quoi que ce soit. C’est également un faux procès que d’affirmer que le président Kaboré navigue à vue parce qu’il ne gère ni ne décide à la manière dont aurait voulu l’opposition.

Quant à la non visibilité du président actuel sur la scène internationale, l’opposition l’ mentionné soit par mauvaise foi soit par ignorance. Car, le Président Roch Marc Christian KABORE figurait dans le top 5 des présidents africains qui ont le plus voyagé en 2016. Dans ce top 5 le Président KABORE est classé quatrième avec 25 voyages officiels soit une moyenne de deux voyages  à l’extérieur par mois. Le trio de tête étant détenu par Idris Deby du Tchad, Jacob JUMA de l’Afrique du Sud et Paul Kagamé du Rwanda. C’est un classement de Jeune Afrique. Et en ce début d’année 2017, le président Kaboré en a déjà effectué quatre. De quel effacement donc de la scène internationale l’opposition fait-elle allusion ?

Somme toute, le mémorandum du CFOP n’est qu’une compilation d’exagérations, de partialités, de malveillance et d’offenses gratuites doublées de méchancetés. Il est le reflet du ressentiment de l’opposition à l’égard du MPP et de la majorité présidentielle dans son ensemble. C’est un document qui exprime dans son subconscient la crainte de voir le pouvoir Kaboré réussir. Mais avec la grâce de Dieu, il réussira pour le bien de tous.

Illiassé Lokré Kouanda

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